L’ambassadrice de Suisse en Iran, Esther Peter, a fait l’objet d’un tollé général jeudi après avoir porté un tchador noir lors de sa visite à un lieu saint en Iran. La photo de Peter, qui portait le tchador alors qu’elle se tenait à côté d’un religieux iranien, a été largement partagée sur les médias sociaux et a suscité une vague de critiques.
Les critiques ont surtout porté sur le fait que Peter n’avait pas porté de tchador noir pour montrer son soutien aux manifestants qui ont récemment fait face à une répression brutale de la part des forces de sécurité iraniennes. Les manifestants ont réclamé des réformes politiques et sociales dans le pays et ont été réprimés de manière violente.
Les manifestants ont appelé Peter à « retirer son tchador et à se joindre à la révolution » et à « montrer sa solidarité avec le peuple iranien ». De plus, des internautes ont accusé l’ambassadrice de trahir le mouvement de protestation en portant le tchador noir, un symbole de l’oppression qui a été imposée aux femmes par le régime iranien.
Peter a déclaré qu’elle avait porté le tchador noir pour « respecter les règles culturelles et religieuses » du pays, et a affirmé qu’elle était « profondément consciente des questions de droits de l’homme en Iran ». Elle a également déclaré qu’elle soutenait le peuple iranien dans sa lutte pour « des droits et des libertés fondamentaux ».
Malgré ces déclarations, la controverse autour de la visite de Peter a montré que le soutien des Occidentaux à la révolution iranienne est compliqué et peut être mal interprété. Les critiques contre Peter soulignent le fait que les Occidentaux doivent être très prudents lorsqu’ils soutiennent le mouvement de protestation en Iran et doivent faire preuve de respect envers les coutumes et les traditions locales.