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Dans la zone euro, l’inflation a entamé une lente et difficile décrue

Dans la zone euro, l’inflation a entamé une lente et difficile décrue



Alors que la hausse des prix alimentaires continue de faire des ravages en zone euro, une légère accalmie semble poindre à l’horizon. Selon les données publiées par l’agence des statistiques européenne Eurostat, l’inflation dans la zone euro était de 7% sur un an en avril, soit une très légère hausse par rapport à mars (6,9%), mais en net recul par rapport au pic de l’inflation de 10,1% en novembre. Cependant, l’économiste en chef d’Axa, Gilles Moëc, avertit que « c’est le début du commencement du reflux, mais cela reste ténu », soulignant les difficultés d’interprétation des données publiées.

Si l’inflation du secteur des services a légèrement progressé de 5,1% en mars à 5,2% en avril, l’inflation dite « sous-jacente », excluant les éléments très fluctuants de l’énergie, de l’alimentation, de l’alcool et du tabac, est passée de 5,7% en mars à 5,6% en avril. Bien que cette baisse soit minime, cela laisse espérer que la tendance à la hausse soit désormais en train de s’inverser.

En prenant du recul sur plusieurs mois, la décrue de l’inflation commence à être vraiment notable dans certains pays européens. Par exemple, la Belgique est passée d’un pic de 10,2% à 3,3% en avril ; les Pays-Bas de 11,3% à 5,9%, l’Espagne de 10,7% à 3,8% ; l’Estonie de 25,2% à 13,2% ; l’Allemagne de 10,6% à 7,6%. Cette accalmie pourrait être un soulagement pour les ménages et les entreprises.

Plusieurs facteurs expliquent cette baisse de l’inflation en zone euro. Tout d’abord, le recul des prix de l’énergie est le plus évident. Après avoir fortement augmenté au début de la guerre en Ukraine, les prix énergétiques sont désormais en baisse. Le gaz, en particulier, dont le cours avait été multiplié par huit, avec un sommet à plus de 300 euros du mégawattheure fin août 2022, se négocie aujourd’hui autour de 39 euros, un niveau inférieur à celui des mois précédant la guerre. Quant au pétrole, la baisse est moins marquée mais réelle. Le baril de brent tourne autour de 75 dollars (environ 68 euros), contre un pic de près de 115 dollars en juin 2022.

Ainsi, les prix à la pompe commencent à se stabiliser. La semaine dernière, le litre de sans-plomb 95 se vendait en moyenne en France à 1,91 euro du litre, plus qu’à la même période l’an dernier (1,80 euro), mais moins que le pic de 2,13 euros de juin 2022. Ces signes de la décrue de l’inflation pourraient donc être encourageants pour les consommateurs et les entreprises.

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