in

Coupe du monde : un mélange toxique

Coupe du monde : un mélange toxique


L’argent peut-il tout acheter ? C’est ce que semblent croire les dirigeants du Qatar ainsi que ceux de la FIFA.

Malgré leurs efforts, la Coupe du monde de 2022 s’annonce comme celle du mélange toxique de l’argent et de la politique. Une Coupe qui finalement a peu à voir avec le sport.

Cette Coupe du monde est à l’image de son pays hôte : répressive, corrompue et idéologique.

Répressive, parce que les médias ne peuvent pas y faire de reportages de manière libre, que les travailleurs étrangers exploités par le Qatar doivent se taire sous peine d’être expulsés et que des lois y entravent la liberté, notamment celle des femmes.

Corrompue, parce que selon le département américain de la Justice, le Qatar a acheté des votes pour obtenir cette Coupe. Sans cet argent sale et sans le rôle ignoble de Nicolas Sarkozy en faveur du Qatar, cette Coupe aurait dû se retrouver aux États-Unis.

Idéologique, parce que l’un des objectifs du Qatar est de projeter une bonne image du pays et de l’islam qui y est pratiqué. C’est raté.

Infantino à l’attaque

Tellement raté que samedi le président de la FIFA, Gianni Infantino, a été obligé de défendre le choix du Qatar en conférence de presse.

De manière désespérée, il a sorti le vieux refrain de l’Occident qui devrait se sentir coupable pour ses 3000 ans d’histoire.

Bravo, se sentir coupable d’avoir inventé le football ? Se sentir coupable d’avoir créé la science qui permet de construire les stades où se tiennent les matchs de la Coupe du monde ? Se sentir coupable d’avoir conçu la technologie qui permet la diffusion mondiale des matchs et donc qui fait de l’événement une mine d’or pour les dirigeants de la FIFA ?

Et que dire des interprétations historiques incluant le monde arabe dans le monde occidental ?

Mais ceci importe peu à Infantino. Il tente de retourner la situation en accusant de tous les maux les pays occidentaux, c’est-à-dire en fait les pays libres du monde.

Il faudrait se boucher le nez, regarder les matchs, oublier le reste, et surtout, faire entrer un maximum d’argent dans la FIFA.

Compromission politique

Un si beau sport, dira-t-on. Comme si au nom du sport et des joueurs, il fallait excuser l’extraordinaire cupidité de la FIFA qui entraîne l’organisation jusqu’à la compromission politique.

Les Jeux olympiques souffrent de la même maladie. Les Jeux olympiques d’hiver n’auraient jamais dû être attribués à Pékin, mais l’appétit du gain l’a emporté sur la morale la plus élémentaire.

Malheureusement pour le Qatar, le monde entier voit qu’une famille richissime contrôle le pays, que l’islam y opprime la vie privée et que les habitants sont prisonniers d’une cage dorée.

Au moins, la Coupe du monde aura servi à cela.

Quant à la FIFA, elle est devenue infréquentable et peut-être irrécupérable.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le président Macron accuse la Russie d’un « projet de prédation » en Afrique

Le président Macron accuse la Russie d’un « projet de prédation » en Afrique

Genève: Les places de parc devant l’hôtel des Bergues font jaser 

Genève: Les places de parc devant l’hôtel des Bergues font jaser