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Ce week-end à Paris, cinq rassemblements d’extrême droite ont été interdits.

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CINQ RASSEMBLEMENTS D’EXTRÊME DROITE INTERDITS À PARIS CE WEEK-END

La préfecture de police de Paris a interdit vendredi cinq rassemblements d’organisations classées à l’extrême droite prévus ce week-end, faisant valoir un risque de troubles à l’ordre public. Cette décision fait suite à la polémique suscitée par un défilé de militants d’ultradroite qui a eu lieu samedi dernier. Il s’agit de la première traduction de l’instruction donnée mardi aux préfets par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d’interdire toute manifestation « de l’ultradroite ou de l’extrême droite ».

LES RASSEMBLEMENTS INTERDITS

Parmi les cinq rassemblements interdits, on retrouve un colloque et une manifestation organisés par le mouvement royaliste Action française, ainsi qu’une marche de l’association de militaires « Place d’armes ». Un rassemblement d’hommage à Jeanne d’Arc, organisé par le mouvement « Les nationalistes » d’Yvan Benedetti, a également été interdit. Enfin, une manifestation de « gilets jaunes » qui devait emprunter le même parcours que celle des militaires de « Place d’armes » a été interdite.

JUSTIFICATION DE L’INTERDICTION

Dans les arrêtés pris vendredi, le préfet de police Laurent Nuñez a justifié l’interdiction par le contexte particulièrement tendu après la polémique suscitée par la manifestation organisée par le Comité du 9-Mai le week-end dernier. Il a également pointé le risque de troubles à l’ordre public, notamment lors de contre-rassemblements par des organisations proches de la gauche radicale et de la mobilisation de la mouvance antifasciste. Le préfet fait également mention des risques de heurts entre les militants d’extrême droite eux-mêmes, rappelant que certains s’étaient déjà battus lors de précédentes éditions de l’hommage à Jeanne d’Arc.

RÉACTIONS DES ORGANISATIONS CONCERNÉES

L’Action française et Yvan Benedetti ont indiqué qu’ils déposaient des recours au tribunal administratif contre les arrêtés interdisant leurs rassemblements.

DÉCISION DE GÉRALD DARMANIN

La décision de Gérald Darmanin d’interdire toute manifestation de l’ultradroite ou de l’extrême droite a suscité une polémique, certaines personnes jugeant cette mesure juridiquement fragile. Le professeur de droit public Serge Slama a ainsi estimé qu’une telle mesure ne pouvait être prise de manière générale et absolue, des éléments objectifs pour étayer le risque de trouble à l’ordre public devant être produits au cas par cas.

CONCLUSION

En interdisant cinq rassemblements classés à l’extrême droite, la préfecture de police de Paris a fait valoir un risque de troubles à l’ordre public. Cette décision fait suite à la polémique suscitée par un défilé de militants d’ultradroite samedi dernier et à l’instruction donnée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d’interdire désormais toute manifestation « de l’ultradroite ou de l’extrême droite ». Les organisations concernées ont indiqué qu’elles déposeraient des recours au tribunal administratif.

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