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Cabas moins remplis, premiers prix plébiscités, poisson sacrifié… comment l’inflation s’illustre au quotidien

Cabas moins remplis, premiers prix plébiscités, poisson sacrifié… comment l’inflation s’illustre au quotidien



En 2021, l’épidémie de Covid-19 a commencé à régresser, mais l’inflation s’est installée à la place. Cette hausse des prix est due à une forte demande engendrée par la reprise économique, une offre amoindrie par plusieurs confinements mondiaux et des chaînes de distribution à relancer. Un an plus tard, la guerre en Ukraine a ajouté une pression sur les prix de l’énergie et de nombreuses matières premières. Et, en fin d’année 2022, les industriels de l’agroalimentaire ont décidé de restaurer leurs marges lors des négociations avec les distributeurs. En conséquence, les prix ont augmenté d’environ 15 % en un an pour les biens alimentaires, une tendance confirmée par les chiffres provisoires de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) pour avril.

Cette hausse d’inflation se manifeste au quotidien : la consommation alimentaire a diminué d’environ 4,6% en 2022. Cette diminution de la consommation s’explique par la flambée des prix qui a commencé à rogner les volumes des biens alimentaires consommés, notamment pour les plus pauvres. Une enquête menée par l’Insee en décembre 2022 montre que pour faire des économies sur l’alimentation, les ménages font principalement le choix de consommer moins. D’autres solutions consistent à changer d’enseigne ou à descendre en gamme.

De plus en plus, les consommateurs se replient vers les produits au pied des rayons, ce qui est bénéfique pour les marques distributeurs ou marques propres. Les marques distributeurs peuvent, en effet, offrir des prix compétitifs pour le segment classique. En moyenne, ces produits coûtent 25% à 30% moins cher que les marques nationales. Les volumes des marques distributeurs classiques progressent de 0,2% au premier trimestre et ceux des premiers prix de 13,3%. À l’inverse, les marques nationales voient leurs volumes se contracter de 4,2%.

Si les négociations de l’exécutif prennent le chemin d’une modération des prix, les marques distributeurs pourraient voir leur attrait diminuer auprès des consommateurs dans la deuxième partie de l’année. Les économies que les consommateurs essaient de faire sur leur chariot de course sont particulièrement perceptibles pour les protéines animales. Les achats en poissonnerie ont reculé de 13,7% en volume au premier trimestre, quand la viande accuse une baisse de 7%.

Dans certaines grandes surfaces, le stand poissonnerie, autrefois ouvert toute la journée, ne l’est plus que trois jours en fin de semaine et uniquement le matin. La hausse des prix reste soutenue, autour de 6% chaque mois (par rapport à l’année précédente) et cela fait bientôt un an, en juin, que l’inflation s’est hissée à ce niveau. Cette hausse de l’inflation serait notamment due à l’accélération des prix de l’énergie, explique l’Insee dans sa note d’information rapide. L’effet de la remise à la pompe, qui a pris fin en décembre, a amplifié le décalage avec les cours actuels.

L’Insee avance aussi l’arrivée d’un nouvel acteur dans l’équation, les services. En effet, la hausse des prix se diffuse désormais aux loyers, services financiers, assurances, services de transport, etc. Pour faire face à cette hausse des prix, les consommateurs ont du sacrifier certains achats comme la poissonnerie et ont du réduire la quantité de nourriture consommée.

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