in

Bruxelles joue l’apaisement vis-à-vis de l’Europe orientale

Bruxelles joue l’apaisement vis-à-vis de l’Europe orientale


 Déchargement de céréales ukrainiennes dans le port de la mer Noire de Constanta, en Roumanie, le 21 juin 2022.

Cela suffira-t-il à apaiser les tensions et régler les difficultés rencontrées par les agriculteurs d’Europe centrale ? Mercredi 19 avril, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a écrit aux premiers ministres de Bulgarie, de Hongrie, de Pologne, de Roumanie et de Slovaquie au sujet de la fermeture des frontières de ces cinq pays aux produits agricoles en provenance d’Ukraine. Un afflux de blé, de maïs, de colza et autres graines de tournesol, qui restent dans ces pays et font chuter les revenus des agriculteurs locaux.

Dans la foulée, mercredi après-midi, son vice-président Valdis Dombrovskis rencontrait des représentants de ces pays ainsi que celui de l’Ukraine. Malgré la décision unilatérale de Varsovie de fermer ses frontières à la quasi-totalité des produits agricoles ukrainiens, prise samedi 15 avril, sans consultation préalable ni de Kiev, ni de Bruxelles, suivi rapidement par Budapest, Bratislava et Sofia, la Commission a préféré jouer l’apaisement. Pas question de sanctionner ces pays malgré le non-respect du droit commercial européen, une compétence pourtant exclusive de Bruxelles.

Mme von der Leyen propose une « approche européenne commune » pour répondre aux préoccupations de ces cinq pays tout en maintenant la porte ouverte à Kiev et à ses produits. « Des mesures unilatérales ne peuvent que faire le jeu des adversaires de l’Ukraine et ne doivent pas éroder notre soutien indéfectible à l’Ukraine », a assuré la présidente.

Chute des prix

L’exécutif communautaire, qui a déjà débloqué début avril 56,3 millions d’euros pour les agriculteurs les plus touchés en Pologne, en Bulgarie et en Roumanie, travaille sur un second paquet d’aide, de 100 millions d’euros cette fois. De plus, a ajouté Mme von der Leyen, « les exportations de l’Ukraine devraient continuer à atteindre les marchés du monde entier, y compris les pays en développement ». Bruxelles propose l’activation d’une mesure de sauvegarde qui permettrait aux pays limitrophes de ne pas accepter les céréales pour leur propre marché et de simplement les laisser passer.

Mardi soir, avant l’arrivée de la proposition bruxelloise, la Pologne et l’Ukraine avaient trouvé un arrangement pour permettre justement le transit de céréales à travers le pays. Les silos polonais sont saturés de blé en provenance d’Ukraine, ce qui a provoqué une chute drastique des prix et la colère des agriculteurs locaux. Le ministre de l’agriculture, Robert Telus, saluait un mécanisme « grâce auxquels les marchandises transiteront et pas une tonne de blé ne restera en Pologne ». La Commission européenne est également d’accord pour mener des investigations sur certains produits agricoles importés et ses effets sur le marché local.

Il vous reste 49.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Le 19 avril dernier, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, envoyait un courrier aux premiers ministres de Bulgarie, de Hongrie, de Pologne, de Roumanie et de Slovaquie afin d’aborder la question de la fermeture des frontières de ces cinq pays aux produits agricoles en provenance d’Ukraine. En effet, un afflux de blé, de maïs, de colza et d’autres graines de tournesol restait dans ces pays et faisait chuter les revenus des agriculteurs locaux. Cette décision unilatérale de Varsovie de fermer ses frontières à la quasi-totalité des produits agricoles ukrainiens, prise le 15 avril dernier, sans concertation préalable ni de Kiev ni de Bruxelles et suivie rapidement par Budapest, Bratislava et Sofia, n’avait pas entraîné de sanctions, malgré le non-respect du droit commercial européen, une compétence pourtant exclusive de Bruxelles.

Mercredi 19 avril après-midi, Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, a rencontré des représentants de ces pays ainsi que ceux de l’Ukraine pour privilégier l’apaisement et proposer une « approche européenne commune ». Dans sa lettre, Ursula von der Leyen

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Des tensions sur des pilules abortives font craindre un accès limité à l’avortement en France

Des tensions sur des pilules abortives font craindre un accès limité à l’avortement en France

A France Culture, un plan d’action pour tourner la page Sandrine Treiner

A France Culture, un plan d’action pour tourner la page Sandrine Treiner