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Birmanie: Aung San Suu Kyi condamnée à 3 ans de prison supplémentaires

Birmanie: Aung San Suu Kyi condamnée à 3 ans de prison supplémentaires


Rangoun | La junte birmane a condamné jeudi Aung San Suu Kyi à trois ans de prison pour violation de la loi sur les secrets officiels, a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.

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Le tribunal a également condamné son ex-conseiller, l’économiste australien Sean Turnell, ainsi que trois autres prévenus, à la même peine, selon la même source.

« Sean Turnell, Daw Aung San Suu Kyi et les trois autres ont été condamnés à trois ans de prison chacun en vertu de la loi sur le secret d’État », a déclaré cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat, ajoutant que Suu Kyi ferait appel de son verdict.

L’ancienne cheffe du gouvernement civil, renversé par les militaires en février 2021, fait l’objet d’un procès fleuve dénoncé comme politique par la communauté internationale.

Cette nouvelle condamnation vient s’ajouter aux 20 ans de prison déjà prononcés contre elle pour différents motifs, dont la fraude électorale et la corruption.

Elle risque en tout plus de 120 ans de prison.

Arrêtée au moment du putsch, qui a mis fin à une décennie de transition démocratique en Birmanie, Aung San Suu Kyi a été placée à l’isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin.

C’est dans cet établissement pénitentiaire de la capitale birmane que se poursuit son procès, qui a débuté il y a plus d’un an, à huis clos, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.

M. Turnell, professeur d’économie australien, travaillait en tant que conseiller d’Aung San Suu Kyi lorsqu’il a été arrêté quelques jours après le coup d’État militaire.

La source a ajouté qu’une accusation distincte contre lui, en vertu de la loi sur l’immigration, était en cours.

Son arrestation a suscité l’indignation des diplomates australiens, qui ont fait pression sur les pays voisins de la Birmanie pour qu’ils apportent leur aide dans cette affaire.

Le putsch a fait plonger le pays dans le chaos. Plus de 2 200 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 15 000 arrêtés, selon une ONG locale.



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