Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il n’inviterait pas le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la Maison Blanche pour le moment. Cette déclaration publique est motivée par la réforme de la justice proposée par la coalition de Nétanyahou, qui suscite une levée de boucliers en Israël et est considérée comme un enjeu de sécurité pour les États-Unis, qui cherchent à maintenir leur allié au Proche-Orient stable.
Selon un ancien consul général à New York et chroniqueur pour le quotidien Haaretz, Alon Pinkas, « Le Premier ministre israélien n’est pas le bienvenu à la Maison Blanche. M. Biden ne veut pas l’entendre et n’est pas intéressé par ses arguments. Il s’agit de la critique publique la plus flagrante et la plus catégorique d’Israël de la part d’un président américain depuis des décennies ».
Mardi soir, Benyamin Nétanyahou a annoncé une « pause » dans le processus législatif de cette réforme controversée, sous la pression de la rue, des milieux d’affaires et de son propre ministre de la défense Yoav Galant. Ce dernier avait appelé à un dialogue avec l’opposition pour trouver un compromis.
Cette déclaration de Biden lors d’une conférence de presse organisée à Pittsburgh, en Pennsylvanie, est également une réponse à la crise qui a éclaté dès janvier en Israël. Elle reflète une position ferme des États-Unis sur la nécessité de maintenir la stabilité dans la région et sur leur volonté de ne pas s’immiscer dans les décisions internes du gouvernement israélien.
Le Premier ministre israélien a réagi à la déclaration de Biden en affirmant que « Israël est un pays souverain, qui prend ses décisions suivant la volonté du peuple et non selon les pressions de l’étranger, y compris de la part du meilleur des amis ». Cette déclaration laisse présager une possible tension dans la relation entre les deux pays.
En somme, la réforme de la justice proposée par la coalition de Nétanyahou suscite des tensions entre les États-Unis et Israël. Le refus de Biden d’inviter Nétanyahou à la Maison Blanche est une déclaration publique de la position des États-Unis sur ce sujet de controverse qui pourrait avoir des implications majeures sur la stabilité de la région, dans un contexte où le Proche-Orient connaît de nombreux conflits.
