Dans certains kiosques d’Abidjan, de vieilles cartes postales en Technicolor, légèrement oxydées par l’humidité et le temps, donnent une idée de ce que la capitale ivoirienne était dans les années 1980. Quelques tours de béton lui donnaient déjà son allure américaine, entourées d’importants halos de verdure… Abidjan respirait. L’écrivain et journaliste Venance Konan n’a pas oublié cette époque. « Au Plateau, il y avait encore, à côté des bâtiments modernes, de très vieux arbres qui rappelaient ce qu’avait pu être la ville avant la coupe sauvage de ses arbres, pour certains multicentenaires, par des habitants qui n’avaient pas encore conscience de leur importance, pas plus sur le plan vital que sur le plan esthétique. »