Les champions olympiques en titre contre les champions du monde en titre : les Mondiaux à Tachkent se sont clôturés par un « classique » du judo. Pour la quatrième fois de suite, la France et le Japon se sont affrontés en finale de l’épreuve par équipes mixtes des championnats du monde, jeudi 13 octobre. Et pour la quatrième fois de suite, les Japonais se sont imposés (4 victoires à 2), prenant leur revanche sur la finale olympique de 2021, à Tokyo.
Avant de se retrouver en finale, Français comme Japonais ont dominé la compétition dans la matinée. Les premiers ont dominé la Géorgie (4-0), la Chine (4-1) et Israël (4-1), tandis que les seconds n’ont laissé aucune chance à la République dominicaine, les Pays-Bas et l’Allemagne, tous battus 4-0.
Malgré l’absence de ses leaders Teddy Riner, blessé, et Clarisse Agbegnenou, qui a donné naissance à son premier enfant en juin, l’équipe de France a donné du fil à retordre aux Japonais. Sacrée championne du monde dans la catégorie des plus de 78 kg la veille, Romane Dicko a continué sur sa lancée en remportant tous ses combats du jour par ippon en moins d’une minute. C’est elle qui a ramené la France à 1-1 en finale, après la défaite d’Alexis Mathieu.
Puis, après la victoire de Hygoa Ota contre Joseph Terhec (plus de 90 kg), Sarah-Léonie Cysique a encore une fois montré qu’elle se transcendait dans les épreuves par équipes. La vice-championne olympique a battu Haruka Funakubo, contre qui elle a toujours perdu en individuel, pour remettre les deux équipes à égalité (2-2).
« On marque notre territoire »
Malgré des combats disputés, Joan-Benjamin Gaba et Marie-Eve Gahié se sont ensuite inclinés. « On est déçus mais il y a de la fierté quand même, a confié, juste après la finale, Christophe Massina, responsable de l’équipe de France féminine, au micro de La chaîne L’Equipe. Les Japonais ont un peu tremblé, et c’est important de marquer les esprits. »
Cette médaille d’argent vient clôturer un Mondial en demi-teinte pour la délégation tricolore, qui ramène cinq médailles de cette semaine de Tachkent – une en or, une en argent et trois en bronze.
Malgré des éliminations prématurées et des déceptions en individuel, l’équipe de France a montré qu’il fallait toujours compter sur elle. « Quand Sarah-Léonie arrive à se lâcher, il n’y a pas photo. Romane, je n’en parle même pas. Et Marie-Eve a aussi fait une super journée. On marque notre territoire et on montre que la compétition par équipes fait partie de notre ADN », estime Christophe Massina. Avec, pour objectif, Paris 2024.