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Aux Etats-Unis, la First Republic Bank est à son tour au bord du gouffre

Aux Etats-Unis, la First Republic Bank est à son tour au bord du gouffre



La déroute de la First Republic Bank, un petit établissement de gestion de fortune de San Francisco dont l’un des clients célèbres est Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, annonce de nouvelles difficultés pour le secteur bancaire américain. La crise des petites banques, frappées par la hausse des taux, n’est apparemment pas terminée, malgré l’espoir de Wall Street que la faillite de Silicon Valley Bank en soit la fin. En deux mois, la valeur de la First Republic Bank est passée de plus de 50 milliards de dollars (45 milliards d’euros) à moins de 3 milliards de dollars en raison du retrait de ses clients de plus de 100 milliards de dollars de dépôts au cours de la crise de l’hiver. Les épargnants vident leurs comptes à vue pour investir dans des produits monétaires rémunérés à des taux sans risque supérieurs à 4 % par crainte de la faillite de First Republic Bank et de l’évaporation de leurs fonds.

La banque, qui avait 7 200 employés fin décembre 2022, compte se séparer de près d’un quart d’entre eux en raison de difficultés de trésorerie. Elle assure disposer aujourd’hui de 45 milliards de dollars de liquidités disponibles ou mobilisables, ce qui lui permettra de faire face à des retraits supplémentaires de dépôts non garantis. Toutefois, cette prétention est manifestement en contradiction avec le retrait des client de plus de 100 milliards de dollars de dépôts au cours de la crise de l’hiver et les pertes de confiance auxquelles elle est désormais confrontée.

La First Republic Bank semble désormais en difficulté pour assurer ses engagements, ses dirigeants ont déclaré qu’ils « exploreraient des options stratégiques » pour renforcer la banque, sans fournir de détails. Selon le Financial Times, la banque cherche à se vendre tout ou partie pour éviter la faillite et est en contact avec les autorités fédérales. L’administration Biden s’inquiète désormais du fait que la banque manque de temps pour rassurer les déposants et les investisseurs. Le Wall Street Journal estime que la société, fondée en 1985, « peut survivre mais pas prospérer dans un avenir prévisible en raison des coûts de son sauvetage ». La défiance a été accentuée par la conférence téléphonique de lundi, lorsque les dirigeants de First Republic Bank ont refusé de prendre les questions des analystes financiers.

En réalité, la survie de la First Republic Bank est en jeu, la société détient également un grand portefeuille d’obligations municipales à long terme, dont la vente générerait probablement de fortes pertes. A la mi-mars, elle avait déjà reçu des liquidités à hauteur de 30 milliards de dollars, injectées par les principaux établissements bancaires américains emmenés par JP Morgan, sous la supervision de la Reserve fédérale (Fed, banque centrale) et du Trésor. Elle avait également suspendu le versement de ses dividendes, une mesure de précaution mais qui n’avait guère rassuré les marchés.

La situation de la First Republic Bank est donc devenues préoccupante pour les autorités américaines qui cherchent des solutions pour y remédier. La panique pourrait entraîner des pertes en chaîne et suscite des inquiétudes sur l’ensemble du système bancaire américain.

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