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Autre enquête sur le climat de travail toxique chez SOS violence conjugale

Autre enquête sur le climat de travail toxique chez SOS violence conjugale


Une seconde enquête en moins de cinq ans sera menée chez SOS violence conjugale, alors que la direction actuelle fait face à des allégations de harcèlement psychologique, de violence au travail et de climat toxique, a appris notre Bureau d’enquête.  

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« C’est une enquête à laquelle l’employeur se doit de procéder. Mais je ne pourrai pas vous en dire plus étant donné que c’est vraiment sous couvert confidentiel. On ne voudrait pas s’interférer ou s’immiscer dans cette enquête », a brièvement commenté Marie-Sylvie Poissant, présidente du conseil d’administration de SOS violence conjugale. 

Cette demande d’enquête survient à la suite des révélations de notre Bureau d’enquête en avril dernier, à l’effet que des employées et des ex-employées de l’organisme affirmaient avoir subi ou avoir été témoins de gestes de harcèlement et de manque de respect de la part de la direction de SOS violence conjugale. 

Le syndicat avait d’ailleurs dénoncé l’ambiance de travail dans une lettre adressée l’an dernier à deux ministres québécois. Les employées décrivaient un climat « caractérisé par des manœuvres de manipulation, de harcèlement administratif et de répression ».  

Après avoir pris connaissance de cette missive, Québec avait offert à la direction de SOS violence conjugale de faire appel au ministère du Travail pour mettre en place un processus de médiation. Le syndicat privilégiait d’ailleurs cette avenue. 

Firme spécialisée

Cette solution n’a pas été retenue par le conseil d’administration. Selon nos informations, un avocat issu de la firme spécialisée en ressources humaines Relais Expert Conseil a été mandaté afin de déterminer si les allégations visant les employés de la direction de SOS violence conjugale étaient fondées et si oui, quelles actions seront à poser. 

Se montrant prudent, le syndicat des employées de SOS violence conjugale dit émettre « certaines réserves » face à cette enquête. Laurent Thivierge, responsable du dossier pour la CSQ, avance que les employées ont d’ailleurs sollicité une rencontre avec le conseil d’administration afin d’obtenir réponses à leurs questions. 

Seconde enquête

Il s’agit de la deuxième enquête en cinq ans pour SOS violence conjugale. 

En 2017, l’ancienne directrice générale de l’organisme, Joane Turgeon, était congédiée pour avoir harcelé des collègues au travail, révélait en septembre dernier notre Bureau d’enquête.  

Ce congédiement est survenu à la suite d’une enquête menée par la firme Relais Expert Conseil, la même qui a été retenue pour la présente investigation sur la nouvelle direction. 

Référence québécoise en matière de violence conjugale et psychologique, experte invitée dans plusieurs médias et au tribunal, Joane Turgeon enseignait depuis une trentaine d’années à la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal. Celle qui est aussi psychologue était encore cet automne à la tête de deux cours. 

Suspendue… et réintégrée

Dans la foulée de notre reportage, l’Université de Montréal a suspendu Joane Turgeon le temps de faire les « vérifications nécessaires pour éclairer la situation », avait alors annoncé une porte-parole de l’établissement. 

Sans tambour ni trompette, la chargée de cours a réintégré ses fonctions, le 10 octobre dernier. 

« Veuillez prendre note que Mme Turgeon ne répondra à aucune question sur les motifs de cette absence », peut-on lire dans un courriel envoyé à ses étudiants et signé par la responsable de programme à la Faculté de l’éducation permanente de l’UdeM.  

Cette décision a étonné des femmes qui soutiennent avoir subi des gestes harcelants de la part de Joane Turgeon, alors qu’elle était à la tête de SOS violence conjugale. C’est que quelques-unes d’entre elles avaient d’abord été ses étudiantes avant d’être embauchées chez SOS violence conjugale. 

« Elle recrutait à l’Université », nous explique une source, qui souhaite conserver l’anonymat de peur de représailles. 

L’Université de Montréal a refusé de commenter le dossier de Mme Turgeon, évoquant sa confidentialité.  



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