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Joe Biden a participé samedi au Cambodge au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean). Alors qu’aucun président américain n’y avait participé depuis 2017, cette visite, qui s’inscrit comme le premier de plusieurs grands rendez-vous asiatiques, montre la volonté des États-Unis de réaffirmer sa présence dans la région.
Le président américain Joe Biden a salué samedi 12 novembre le début d’un nouveau pacte entre les États-Unis et l’Asean comme une étape cruciale dans la résolution des « plus grands problèmes de notre époque », lors du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), au Cambodge.
Lors de cette première visite en Asie du Sud-Est en tant que président, Joe Biden a déclaré que la région était au cœur de la stratégie indo-pacifique de son administration, assurant par ailleurs que Washington engageait des ressources, et pas seulement des discours, dans le cadre d’un nouveau partenariat stratégique global.
« Ensemble, nous allons nous attaquer aux plus grands problèmes de notre temps, du climat à la sécurité sanitaire », a-t-il déclaré à l’ouverture du sommet de l’Asean. « Nous construirons un Indo-Pacifique libre et ouvert, stable et prospère, résilient et sûr », a-t-il ajouté.
La réunion de l’Asean rassemble une multitude de dirigeants qui inclut le premier ministre japonais Fumio Kishida, le Premier ministre australien Anthony Albanese et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol.
Cet événement est le premier d’une série de sommets qui se tiendront en Asie du Sud-Est au cours des sept prochains jours et qui devraient aborder des sujets mondiaux délicats tels que la guerre en Ukraine, le climat et les tensions régionales – notamment le détroit de Taïwan, la mer de Chine méridionale et les tirs de missiles nord-coréens.
Réaffirmer la présence américaine
La présence de Joe Biden intervient alors que les États-Unis cherchent à réaffirmer leur engagement dans la région, après une période d’incertitude sous la présidence de Donald Trump et dans un contexte où la Chine tente elle-même d’accroître son influence.
La Chine et l’Asean ont annoncé un renforcement de leurs liens dans le cadre d’un partenariat stratégique global l’année dernière.
Les dirigeants du monde entier participeront à un sommet de l’Asie de l’Est à Phnom Penh dimanche, avant un rassemblement d’entreprises et un sommet des dirigeants du G20 à Bali la semaine prochaine. Il se retrouveront ensuite à Bangkok dans le cadre du forum de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec).
Lors de ces rencontres, Joe Biden se concentrera sur la région indo-pacifique et parlera de l’engagement des États-Unis en faveur d’un ordre fondé sur des règles en mer de Chine méridionale, a déclaré un haut responsable de l’administration en début de semaine.
Certains analystes ont cependant minimisé les attentes suscitée par la présence de Joe Biden, estimant qu’elle démontre le retour des États-Unis à une « diplomatie normale », notamment avec le renforcement des liens stratégiques avec l’Asean.
Samedi, le président américain a déclaré que les réunions porteraient sur la guerre « brutale » menée par la Russie contre l’Ukraine et sur les efforts déployés par les États-Unis pour faire face à l’impact mondial du conflit.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, participe à ces événements au nom du président Vladimir Poutine, tandis que les hôtes indonésiens ont confirmé samedi que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’exprimerait à distance lors de la réunion du G20.
L’Ukraine cherche à renforcer son engagement auprès de l’Asean et son ministre des affaires étrangères, Dmitro Kouleba, demande à ses dirigeants de condamner l’invasion du pays par la Russie, en prévenant que rester neutre n’est pas dans leur intérêt.
Avec Reuters