Les premiers skippeurs de la Route du Rhum devraient arriver dès ce mercredi en Guadeloupe. Là-bas, ils sont attendus de pied ferme et le PC de la course est en ébullition avec la gestion des problèmes rencontrés par le reste des voiliers. Au cœur du poste, Europe 1 a veillé avec les responsables de la mythique course.
Il fait encore nuit lorsque le « PC course », installé dans un hôtel en bord d’océan, veille sur les participants. Francis Le Goff, responsable des concurrents sur la Route du Rhum, ne quitte pas des yeux les écrans de contrôles. « Il y a une veille permanente, donc on reçoit sur nos écrans les positions des bateaux tous les quarts d’heure, toutes les demi-heures, ça dépend. Et quand on a des alertes, on peut descendre jusqu’à cinq minutes, voire une minute. Et il y a toujours quelqu’un qui répond à la ligne rouge que les marins ont affichée dans leur bateau », décrit-il au micro d’Europe 1.
Un incendie et une vingtaine d’abandons
Cette ligne rouge est le fil qui surveille les skippeurs, dont les premiers devraient arriver dès ce mercredi sur les côtes guadeloupéennes. Autrement dit, quand il y a vraiment urgence, comme ce fut le cas lundi pour le skippeur Fabrice Amadeo, dont le bateau, chose rare, a pris feu après un court-circuit puis a coulé. Le marin a été sauvé par un cargo, dérouté sur zone par les services de secours.
Depuis le départ de Saint-Malo, il y a déjà eu une vingtaine d’abandons. Problèmes techniques, démâtage, chavirage, maladie, blessure… À chaque fois, tout s’est bien terminé. Et ici, en Guadeloupe, l’organisation de la Route du Rhum commence à souffler. Car les conditions météo difficiles qui touchent encore une partie de la flotte sont en train de s’améliorer. Pour le moment, la tête de course est occupée par Charles Caudrelier, suivi par François Gabart.