Depuis plus d’un mois, la Fondation Trudeau est au centre de toutes les attentions. Cette organisation a été créée en 2002 en mémoire de l’ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau, qui est également le père de l’actuel Premier ministre libéral, Justin Trudeau. La Fondation a récemment connu une controverse qui a entraîné la démission collective de son conseil d’administration et de sa directrice générale le mardi 11 avril, suite à des révélations publiées dans les médias.
Selon le journal Toronto Star, les révélations sur les dons non sollicités à la Fondation Trudeau se multiplient. Depuis que Justin Trudeau est devenu un candidat sérieux au poste de Premier ministre, la fondation portant le nom de son père a subi une pluie de millions de dollars de dons. Le National Post explique que cette situation a débuté en 2014, lorsqu’un milliardaire chinois nommé Zhang Bin aurait été ordonné par le gouvernement chinois de faire un don à la Fondation Trudeau, qui serait ensuite remboursé par l’État chinois.
L’affaire a été révélée pour la première fois par le journal The Globe and Mail le 28 février dernier. Cette révélation a conduit le gouvernement canadien à ordonner à l’Agence de sécurité nationale de conduire une enquête sur la question. Cela a également entraîné la démission de certains membres du conseil d’administration de la Fondation Trudeau.
Selon The Globe and Mail, la Fondation Trudeau a accepté de retourner le don de Zhang Bin. Néanmoins, cela n’a pas empêché les critiques de se multiplier à l’encontre de la fondation et de ses relations avec le gouvernement et les donateurs étrangers.
Le Premier ministre Justin Trudeau a nié toute implication personnelle dans cette affaire. Il a également insisté sur le fait que son gouvernement n’était en rien impliqué dans les dons faits à la Fondation Trudeau. Il a déclaré que la Fondation était une organisation privée et que son fonctionnement était indépendant du gouvernement fédéral.
Malgré cela, la controverse autour de la Fondation Trudeau a continuellement suscité des interrogations et des préoccupations de la part du public canadien. Beaucoup se demandent si l’organisation est vraiment en mesure de remplir sa mission originelle, à savoir soutenir la recherche et l’éducation en sciences sociales au Canada, sans être influencée par des intérêts politiques ou économiques étrangers.