Après avoir dans un premier temps refusé sa destitution, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement accepté de démissionner, dimanche 2 octobre.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, il explique « avoir renoncé à ses fonctions de président de la transition après un dialogue avec les autorités religieuses, avec le capitaine Ibrahim Traoré [nouveau chef de l’Etat burkinabé] et avec le président en exercice de la Cedeao [Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest]. »
Il a exposé sept conditions à son retrait, notamment le fait que « les nouvelles autorités garantissent sa sécurité, ses droits et ceux de ses collaborateurs et de sa famille ». Le gouvernement togolais a confirmé, lundi, qu’il s’était réfugié au Togo après le putsch.
Le départ du lieutenant-colonel Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en janvier, était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir. La Cedeao a salué dimanche soir les différentes parties burkinabées pour « avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends ».