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“Au Burkina Faso, certains médias sont devenus des cibles”

“Au Burkina Faso, certains médias sont devenus des cibles”



Deux journalistes ont été expulsées du Burkina Faso récemment sans motifs apparents. Agnès Faivre, une correspondante indépendante, a été convoquée par un lieutenant de police de la direction de la sûreté de l’État qui l’a sommée de quitter le territoire burkinabé dans les 24 heures sans explication. Sophie Douce, correspondante du journal Le Monde, a également été expulsée sans raison apparente. Les journalistes ont noté que leur expulsion intervient peu après la suspension de les chaînes France 24 et Radio France Internationale (RFI), ce qui est symptôme d’un climat compliqué pour les journalistes au Burkina Faso.

Les difficultés imposées aux journalistes étrangers et burkinabés ont commencé à s’intensifier avec l’accession au pouvoir du MPSR2 dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré lors du coup d’État du 24 janvier 2022. Les conditions de travail ont fortement été restreintes pour les journalistes, et certains ont même reçu des menaces de mort.

Les journalistes sont confrontés à de nombreuses difficultés pour couvrir l’insurrection armée en cours à travers le pays, en particulier l’accès aux sources publiques qui sont restreintes et la sécurité de leurs sources. Ils sont également confrontés à l’autocensure, l’impossibilité de couvrir certaines attaques, et la protection limitée envers les journalistes.

Les autorités ont également mis la pression sur les journalistes voisins, appelant les médias burkinabés des « Radio Mille Collines » pour insinuer qu’ils étaient des propagandistes, et le président Ibahim Traoré a qualifié les défenseurs des droits humains et les journalistes de terroristes. Les médias burkinabés reçoivent des messages de haine très violents et récurrents, et les autorités semblent donner leur feu vert à ces activistes.

Le travail des journalistes devient de plus en plus difficile à cause de l’aggravation du climat et de l’insécurité dans la région, poses des difficulté d’accès aux zones de conflit, alors que le public a besoin d’accéder à une information crédible. La situation actuelle représente un grand défi pour les journalistes de renom et qui sont souvent les derniers à dénoncer les exactions commises par les forces de sécurité.

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