Dans une bataille judiciaire qui dure depuis des mois, la justice avait suspendu en mars le projet, estimant que le droit fondamental à la culture et au patrimoine des peuples khoïsan était menacé.
Mais le tribunal du Cap a annulé cette décision mardi, estimant que le militant représentant les groupes autochtones devant la justice, Tauriq Jenkins, n’était pas légitime à le faire et qu’il a « déformé le point de vue de certains représentants autochtones sans les consulter ».
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Certains groupes khoïsan ont apporté leur soutien au projet de complexe sur un ancien terrain de golf pour un coût équivalent à 224 millions d’euros (4 milliards de rands), après que ses promoteurs ont accepté de bâtir un centre historique et culturel qui sera géré par les autochtones.
Victimes de l’apartheid
Mais le Conseil traditionnel autochtone Goringhaicona Khoi Khoin est opposé au projet approuvé par la municipalité.
« Nous sommes profondément déçus », ont pour leur part exprimé les opposants au projet dans une déclaration commune. « Nous ne pensons pas que les faits présentés au tribunal aient permis à ce dernier de rendre un jugement équitable ». Le groupe Amazon n’est pas cité dans la procédure.
Autrefois chasseurs-cueilleurs et longtemps désignés par le nom désormais abandonné de Bushmen (hommes de la brousse), les Khoïsan ont profondément souffert de la colonisation et de l’apartheid. Ils restent encore victimes de grandes inégalités sociales et économiques.
(Avec AFP)