Alexeï Navalny, l’opposant le plus célèbre à Vladimir Poutine, est dans un « état critique » selon l’un de ses proches qui a dénoncé la situation vendredi 14 avril dans The Guardian. Il souffrirait de violents maux de ventre qui pourraient être causés par un empoisonnement en prison.
La semaine dernière, une ambulance a été appelée à la colonie pénitentiaire de haute sécurité de Melekhovo où est détenu Navalny, mais les autorités pénitentiaires ont refusé qu’il soit emmené à l’hôpital, selon Ruslan Shaveddinov, un proche de Navalny qui figure sur la liste des « agents de l’étranger » du régime de Poutine. Depuis cela, aucune nouvelle n’a filtré, renforçant davantage l’isolement de Navalny.
Agé de 46 ans, Navalny a été condamné à une peine de onze ans et demi de prison, et ses partisans redoutent qu’il ne soit « empoisonné à petit feu ». En effet, il avait déjà été victime d’un empoisonnement par le Novitchok en 2020, empoisonnement dont la Russie avait été accusée.
Shaveddinov ajoute que « ça peut ressembler à de la paranoïa mais après l’empoisonnement au Novitchok, c’est tout à fait plausible. Il a perdu 8 kilos en deux semaines, ce qui n’était jamais arrivé auparavant ».
Certains ont même comparé la situation de Navalny à celle d’Andrei Sakharov, un physicien soviétique et défenseur des droits de l’homme qui avait été envoyé en exil forcé pour avoir défié le régime soviétique dans les années 1970.
Cette situation suscite une inquiétude grandissante au sein de la communauté internationale, qui continue de dénoncer les pratiques répressives du régime russe et de demander la libération immédiate de Navalny. La France, notamment, a appelé à une pression internationale renforcée sur la Russie pour faire respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales.