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On vous explique la polémique sur le fonds Marianne, créé après l’assassinat de Samuel Paty et dont l’utilisation pose question

On vous explique la polémique sur le fonds Marianne, créé après l'assassinat de Samuel Paty et dont l'utilisation pose question



Les opposants politiques ont porté l’affaire devant la justice après que des enquêtes journalistiques ont mis au jour une utilisation douteuse des subventions allouées à la lutte contre le séparatisme en France. Le cabinet de Marlène Schiappa, la responsable du fonds en question, nie tout détournement. Les enquêtes menées par France 2 et Marianne, puis par Mediapart, ont révélé la gestion opaque et l’utilisation suspecte des plus de deux millions d’euros de subventions allouées pour le fonds Marianne lancé après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 par un jeune homme radicalisé. Le fonds a été créé pour financer des personnes et des associations qui promeuvent les valeurs de la République et luttent contre les discours séparatistes, en particulier sur les réseaux sociaux et les plateformes en ligne.

Plusieurs associations ont reçu des subventions, notamment l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire (USEPPM) qui a reçu 355 000 euros, soit la plus grande subvention. L’enquête a révélé que l’association avait utilisé les fonds pour le site Internet et les publications sur les réseaux sociaux très peu suivies, et pour salarier deux de ses administrateurs, ce qui aurait été contraire à ses statuts. D’autre part, l’association Reconstruire le commun a touché plus de 300 000 euros alors qu’elle venait d’être créée et n’avait aucune activité connue. Elle aurait diffusé des contenus politiques contre les opposants du président Emmanuel Macron pendant les campagnes présidentielle et législatives de 2022.

L’affaire pourrait prendre une tournure judiciaire, car la maire de Paris Anne Hidalgo et le chef des députés LFI Mathilde Panot ont annoncé qu’ils avaient saisi la procureure de la République de Paris. Par ailleurs, l’avocate de la famille de Samuel Paty a demandé l’ouverture d’enquêtes judiciaire et parlementaire sur la question.

Le gouvernement français s’est défendu contre ces accusations et a démenti que la ministre chargée de la citoyenneté ait influencé la sélection des bénéficiaires des subventions. Le cabinet de Marlène Schiappa a également affirmé que seize des dix-sept associations lauréates justifiaient de leur bonne utilisation des fonds. Cependant, le secrétariat d’État à la Citoyenneté a tout de même annoncé avoir demandé un audit à l’Inspection générale de l’administration (IGA) sur cette question pour faire toute la lumière.

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