Le député (La France insoumise) Adrien Quatennens est convoqué le 13 décembre à Lille pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) dans l’affaire de violences envers son épouse, Céline Quatennens, qui l’a fait se mettre en retrait de la vie politique.
« Monsieur Quatennens a été convoqué à une comparution devant mMadame le procureur de la République sous la forme » de cette procédure, un « plaider-coupable », a précisé à l’Agence France-Presse son avocate Me Jade Dousselin, confirmant une information de BFM-TV. « Les faits retenus à son encontre sont la gifle ayant eu lieu il y a plus d’un an dans un contexte déjà évoqué d’agressivité mutuelle et les SMS qu’il a envoyés après leur séparation et dont l’absence de caractère malveillant avait déjà été reconnue », a-t-elle précisé.
« Aucune autre infraction, notamment celle de harcèlement retenue au début de l’enquête, n’a été retenue », a-t-elle ajouté. Le député a « accepté cette procédure dans la continuité de sa volonté de vérité et d’exemplarité », dans cette affaire, a-t-elle mis en avant. Il a « pu indiquer au cours de l’enquête auprès de la police et de la justice la réciprocité des tensions au sein de son couple » en instance de séparation, a-t-elle relevé.
Tentative de retour
La CRPC permet au procureur de proposer une peine à un prévenu qui reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Si cette proposition est acceptée, elle est soumise à un juge du siège pour homologation lors d’une audience publique.
L’annonce du lancement de cette procédure intervient alors que La France insoumise tente de planifier un retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée nationale, deux mois après qu’il a reconnu des violences envers son épouse, dont une gifle. Il avait fait cet aveu après une publication du Canard enchaîné faisant état d’une main courante déposée par son épouse.
Le parquet de Lille avait annoncé mi-septembre avoir ouvert une enquête dans le cadre de sa « politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales ».
Céline Quatennens a ensuite déposé une deuxième main courante sur des textos envoyés par son époux, puis avait déposé plainte contre lui le 26 septembre, selon Me Dousselin, « sans ajouter d’élément nouveau » à ceux contenus dans ses mains courantes.
Deux mois après les aveux du député sur des violences conjugales, le retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée, pour lequel Jean-Luc Mélenchon s’est plusieurs fois dit favorable, est compliqué par la pression et les réticences de certains élus et de féministes. Depuis son retrait, le député du Nord a refait surface le 13 novembre avec deux tweets consécutifs à l’effondrement d’immeubles à Lille.