L’ambiance était festive. Un millier de personnes se sont réunies, samedi 6 mai, dans l’agglomération de Rouen pour dénoncer le projet de contournement autoroutier de la ville normande par l’est. L’événement est organisé à Léry-Poses, dans l’Eure, par Les Soulèvements de la Terre, dont le gouvernement envisage la dissolution, et par les associations locales Non à l’autoroute (NALA), Alternatiba-Rouen et Effet de serre toi-même.
Dans une ambiance familiale, avec pique-nique dans l’herbe au milieu des stands et des chapiteaux, de nombreux élus locaux et nationaux étaient présents pour s’opposer à ce projet qui vise à désengorger l’agglomération normande. « Ce n’est pas un projet que l’on découvre. Les écologistes ont été les premiers à se battre contre. La présence de manifestants nombreux aujourd’hui démontre que nous sommes en train de gagner la bataille culturelle », s’est félicitée la patronne d’Europe Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, avant de participer au rassemblement.
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Le contournement de Rouen, dossier emblématique des projets contestés pour leur impact environnemental
Un « projet néfaste pour l’environnement »
A quelques mètres d’elle, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol (Parti socialiste), a également réitéré ses critiques. « On ne peut pas continuer avec les options politiques d’il y a quarante ans. Il faut mettre l’argent sur le train et renoncer à cette autoroute à péage. La [chambre de commerce et d’industrie] de Rouen, le port de Rouen se trompent de combat », a-t-il dit, ajoutant : « Les hypothèses sur lesquelles a été conduite l’enquête publique sont obsolètes, notamment sur le coût du carbone qui a fortement augmenté en quelques années. »
Selon Thibault Cardon, porte-parole du collectif Non A133-A134, « l’idée est d’intervenir bien en amont du démarrage des travaux pour être le plus efficace possible et empêcher le démarrage de ce projet néfaste pour l’environnement. Les premiers travaux préparatoires sont annoncés pour 2025 ». Ce projet de 41,5 kilomètres d’autoroute payante doit relier l’A28 au nord à l’A13 au sud, en contournant l’agglomération rouennaise par l’est.
« Rouen reste la seule métropole française de cette taille sans contournement routier », avait estimé la préfecture sur son site Internet en 2021. « Cela se traduit par un flux de poids lourds important en agglomération », selon un courrier du préfet adressé en janvier 2021 aux collectivités. Le coût du projet est évalué à près d’un milliard d’euros hors taxes, selon Guillaume Grima, ancien élu écologiste à Rouen et l’un des responsables d’Effet de serre toi-même.
Le contournement autoroutier de la ville normande de Rouen est un projet fortement critiqué en raison de son impact environnemental. Plusieurs associations locales telles que Non à l’autoroute (NALA), Alternatiba-Rouen, Effet de serre toi-même et Les Soulèvements de la Terre, dont le gouvernement envisage la dissolution, ainsi que de nombreux élus locaux et nationaux ont manifesté pour exprimer leur opposition à ce projet. L’événement organisé à Léry-Poses, dans l’Eure, a rassemblé environ mille personnes dans une ambiance festive et familiale.
Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a qualifié le projet d’autoroute à péage de « néfaste pour l’environnement ». Il a également critiqué la Chambre de commerce et d’industrie de Rouen et le port de Rouen pour leur soutien à ce projet. Selon Thibault Cardon, porte-parole du collectif Non A133-A134, l’objectif est de faire obstruction dès maintenant aux travaux préparatoires prévus pour 2025 afin de stopper ce projet contesté.
En 2021, la préfecture avait souligné sur son site Internet que Rouen reste la seule métropole française de cette taille sans contournement routier, ce qui a engendré un flot important de poids lourds en agglomération. Le coût de ce projet de 41,5 kilomètres d’autoroute payante est estimé à près d’un milliard d’euros hors taxes, selon Guillaume Grima, ancien élu écologiste à Rouen et l’un des responsables d’Effet de serre toi-même. Marine Tondelier, la patronne d’Europe Ecologie-Les Verts, s’est félicitée de la présence de manifestants nombreux contre ce projet « que l’on connaît depuis longtemps » et a estimé que cela démontre que « nous sommes en train de gagner la bataille culturelle ».