Alors que se profilent les Jeux olympiques de Paris 2024, le sport français traverse une crise de gouvernance sans précédent. Brigitte Henriques, présidente du comité national olympique, contestée en interne, a annoncé publiquement mercredi qu’elle se mettait en retrait. Une nouvelle secrétaire générale a été nommée pour l’assister.
Brigitte Henriques fait face à une fronde historique de plusieurs dirigeants de Fédérations, qui jugent trop autoritaire sa gestion du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à la tête duquel elle a été élue présidente l’an dernier. Mercredi, à l’issue d’un conseil d’administration présenté comme crucial, l’ancienne footballeuse est apparue marquée.
La présidente du CNOSF se dit épuisée
« Je suis épuisée par les 15 mois que je viens de vivre », raconte Brigitte Henriques. « Je ne suis pas en arrêt maladie. Je reste présidente. Pour autant, par intermittence, je prendrai le repos qui m’est nécessaire et qui m’est imposé », précise-t-elle.
À moins de deux ans des Jeux de Paris, la présidente du CNOSF reste en place, tout en prenant du recul, et les rivalités demeurent. Brigitte Henriques a obtenu mi-septembre la révocation de son propre secrétaire général, Didier Séminet, et a déposé plainte contre lui pour violence psychologique.
Le CNOSF renvoie une image « désastreuse »
L’ancienne escrimeuse Astrid Guyart est depuis ce mercredi sa nouvelle secrétaire générale : « C’est important désormais qu’on bascule vers ces Jeux, notamment vis-à-vis des athlètes, pour faire en sorte que pour nos athlètes ce soit bien un avantage d’avoir des Jeux à la maison, et pas un poids psychologique. »
Des athlètes qui constatent surtout que leurs instances dirigeantes renvoient une image bien loin des valeurs de partage et de respect portées par l’olympisme.