Des files de voitures et des stations fermées. A Lille, les difficultés d’approvisionnement tournent à la pénurie. Devant l’une des rares stations essence de la ville pouvant encore distribuer du carburant, les automobilistes doivent patienter de longues minutes. Europe 1 est allée à leur rencontre.
C’est un étrange phénomène qui se déroule depuis quelques jours devant les stations essence françaises. Devant les pompes, des dizaines d’automobilistes attendent de faire le plein. Et pour cause : 10% des stations connaissent des difficultés d’approvisionnement, reconnaît le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Alors, à Toulouse Montpellier ou encore à Lille, c’est la galère pour trouver du carburant. « Je suis parti une heure en avance avant le début de mon travail pour essayer de trouver du carburant, mais pour l’instant, c’est mal barré. Je ne sais pas comment je vais faire », reconnaît cet automobiliste lillois. Devant cette station de la préfecture du Nord, la police municipale tente de fluidifier le trafic.
Faire le plein en Belgique
Car ils sont nombreux à vouloir mettre quelques litres du précieux liquide dans leur voiture. « C’est galère pour tout le monde. Depuis hier soir, mercredi, je tourne dans Lille pour trouver du gasoil. J’en ai fait 13 hier sans succès », s’alarme un chauffeur VTC au micro d’Europe 1. « Et là, c’est déjà la cinquième station que je visite depuis ce matin », ajoute-t-il.
Partout dans la métropole lilloise, le balai des voitures devant des stations essence continue, car la plupart sont fermées. Et pour les automobilistes qui voulaient prendre le métro ce matin au lieu de leur voiture, une panne sur une partie de la ligne 1 du réseau aura eu raison de leur motivation. Dernière solution pour les Lillois : aller faire le plein en Belgique. Mais il faudra alors accepter de payer le litre de gazole 30 centimes plus cher qu’en France.
