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A Genève, le sous-sol offrira plus de chaleur que prévu

A Genève, le sous-sol offrira plus de chaleur que prévu


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GéothermieLe sous-sol genevois offrira plus de chaleur que prévu

Les autorités ont dévoilé les résultats de mesure des souterrains du canton. La géothermie devrait permettre de couvrir 30% des besoins en chaleur à l’horizon 2050.

Les forages genevois sont d’une profondeur «moyenne», entre 500 m et 3000 m, où on peut trouver de l’eau de 30° à 100°.

Les forages genevois sont d’une profondeur «moyenne», entre 500 m et 3000 m, où on peut trouver de l’eau de 30° à 100°.

L.Fortunati/TDG

Un «potentiel exceptionnel». C’est ce qu’a permis de découvrir dans le sous-sol genevois la campagne de mesures sismiques 3D menée à l’automne 2021. L’État et les Services industriels de Genève (SIG) en ont présenté les résultats mardi. Le but était notamment d’évaluer les lieux favorables à l’exploitation de la géothermie, censée couvrir une partie des besoins en chauffage. Et, comme l’a relaté le conseiller d’État Antonio Hodgers, chargé du Département du territoire, une «excellente nouvelle» a émergé: «On a toujours parlé d’un potentiel de 20% jusqu’ici, il est de 30%», a annoncé le magistrat Vert. 

Celui-ci a rappelé l’importance de cette ressource propre pour atteindre l’objectif climatique du Canton de neutralité carbone pour 2050: «La géothermie est l’un des grands leviers de notre transition énergétique. Aujourd’hui, 75% de notre consommation thermique vient de l’énergie fossile.» La géothermie devrait ainsi permettre de couvrir 14% des besoins en chaleur d’ici 2035 pour atteindre les 30% une quinzaine d’années après.

«Là, on va taper juste»

Grâce aux nouvelles données, couches, roches et failles sont désormais représentées. Et une découverte étonnante a été faite, a rapporté Christian Brunier, directeur général des SIG: les failles sous le canton, où l’on peut trouver l’eau chaude, ne sont pas orientées dans l’axe nord-sud comme on le pensait, mais dans un axe est-ouest. «Cela va nous permettre de mieux identifier le potentiel de géothermie, a-t-il expliqué. On va continuer à faire des puits et des forages, mais là, on va taper juste, s’est-il réjoui. Nous avons trouvé de l’eau à 34° à Satigny, mais à Lully ou à Thônex, on était à côté. Maintenant, on sait pourquoi.» En outre, grâce à ces données, les risques sismiques ont été diminués de manière «très importante».

Nouveaux forages

Forts de ces connaissances, les SIG et l’État pourront lancer de nouveaux projets de forage, en plus de celui de Satigny, avec une exploitation possible dès 2026 en cas de succès. Ceux-ci sont prévus en 2024 et 2025 entre Meyrin et les Nations pour l’un, et à Veyrier-Troinex pour l’autre.  Quant aux éventuelles nuisances, les SIG se montrent confiants: «On a l’habitude, a insisté Christian Brunier. Il faut expliquer à la population et, lorsqu’on le fait, les gens comprennent. C’est un dessein magnifique pour les générations futures.» 

D’intérêt national

Selon les autorités, Genève est pionnière en la matière, puisque c’est le premier canton à connaître ainsi son sous-sol. «Ce sont des données d’intérêt national», a souligné Nathalie Andenmatten-Berthoud, responsable de Swisstopo, service national de géologie. Sans ces informations, a-t-elle ajouté, «creuser représente un risque majeur». Elle a dit espérer que «l’exemple genevois sera suivi par d’autres.»

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