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À Calais, les associations et les autorités publiques sont démunies face aux tentatives de traversée des migrants.

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**ASSOCIATIONS ET POUVOIRS PUBLICS DÉSEMPARÉS FACE AUX TENTATIVES DE TRAVERSÉE DES MIGRANTS À CALAIS**

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL DANS LE NORD –

En cette fraîche matinée du mois de décembre, des dizaines de migrants revenaient de Boulogne-sur-Mer et des alentours, après des tentatives infructueuses de traversée de la Manche pour atteindre le Royaume-Uni. Profitant d’une rare fenêtre météo favorable, près de 300 migrants ont rejoint les plages de Sangatte, Wissant ou encore Wimereux, entre Calais et Boulogne-sur-Mer. Malheureusement, deux migrants ont perdu la vie à la suite de naufrages, portant ainsi à dix le nombre de victimes en 2023.

**LA DANGEROSITÉ DE LA TRAVERSÉE ET LES CONDITIONS PRÉCAIRES DES MIGRANTS**

Selon la préfecture du Nord, la Manche reste un passage à haut risque pour les migrants. Les bénévoles des associations telles qu’Utopia 56, qui viennent en aide aux migrants, ont reçu 12 appels de détresse en mer en seulement 24 heures. La situation est pénible pour ces migrants, dont certains sont mineurs isolés, car les moyens d’hébergement sont largement sous-dimensionnés. Par exemple, le foyer pour mineurs de Saint-Omer dispose de seulement 50 places d’accueil pour plusieurs centaines de mineurs non accompagnés.

**LE JEU DE CACHE-CACHE ENTRE LES PASSEURS ET LES FORCES DE L’ORDRE**

Les tentatives de traversée se font de plus en plus au sud de Calais, les passeurs utilisant diverses technique pour échapper à l’intervention policière. Ils peuvent ainsi cacher les bateaux depuis les berges de fleuves ou les enterrer dans le sable pour les gonfler au dernier moment, rendant extrêmement difficile le travail des forces de l’ordre. Les policiers n’hésitent pas à renforcer leur présence et à durcir leurs méthodes en utilisant, par exemple, des grenades lacrymogènes ou LBD pour dissuader les migrants.

**LEUR QUÊTE VERS LE ROYAUME-UNI**

Les chiffres du ministère britannique de l’Intérieur révèlent que les traversées n’ont cessé d’augmenter, avec 292 migrants détectés dans sept embarcations en une seule journée. La précarité des conditions de vie pousse les migrants à prendre de plus en plus de risques pour atteindre l’objectif de leur exil. Malgré le durcissement de la politique migratoire britannique, beaucoup d’entre eux restent déterminés, comme le Soudanais Saleh qui tente régulièrement de monter dans des camions, sans succès jusqu’à présent. Ils sont contraints de vivre dans des conditions difficiles, avec des expulsions régulières de leurs campements et l’impossibilité de demander l’asile en France en raison du règlement Dublin.

**LA RÉPONSE DES POUVOIRS PUBLICS**

Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la construction d’un nouveau commissariat de police ainsi que d’un cantonnement de CRS de 7 700 m² à Calais. Cette militarisation du port de Calais et le renforcement des effectifs des forces de l’ordre visent à endiguer le phénomène des « small boats ». Cependant, les associations et les élus locaux déplorent un manque de coopération de la part de l’État et laissent entendre que la situation était presque meilleure avant le démantèlement de la « jungle » de Calais en 2016.

Les mots clés secondaires tels que « migrants clandestins », « traversée périlleuse », « conditions de vie précaires » et « politique migratoire » ont été intégrés dans le texte pour un meilleur référencement. Les références utiles pour plus d’informations : [www.france24.com](www.france24.com), [www.gov.uk](www.gov.uk), [www.calais.fr](www.calais.fr), [www.snis.fr](www.snis.fr).

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