Le voleur de l’avenue Myrand à Québec rôde toujours. Après une série d’introductions par effraction en mai dernier, une vague de vols est encore survenue en juillet dans au moins trois établissements, dont le KRWN Barbershop, qui a capté le malfaiteur en pleine action.
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Maxime Bellemare est copropriétaire de huit salons de barbier dans la province, et c’est seulement sur la rue Myrand que les crimes se répètent. Il a été victime de cinq vols dans les dernières semaines.
«On cache l’argent. Les barbiers sont obligés de partir avec les dépôts à la maison, ça n’a pas de sens», lance-t-il.
Le présumé voleur a récemment été capté en pleine action par une caméra du salon de barbier.
Le 17 juillet dernier, le cambrioleur masqué portant des lunettes fumées a été pris en flagrant délit. Le voleur est resté une longue heure et demie pour fouiller de fond en comble le commerce.
«Il a réussi à trouver l’enveloppe de cash de dépôt qui était cachée. Il est parti avec une valise de vieux clippers», dit le barbier, qui évalue à quelques milliers de dollars en argent les pertes jusqu’à maintenant.
Se faire justice
«Tous les barbiers veulent se faire justice, mais je leur dis non, on va laisser la police faire son travail», affirme Maxime Bellemare, qui admet qu’il a lui-même pensé se cacher pour attendre le malfaiteur.
D’ailleurs, une situation aurait pu tourner au vinaigre quand un barbier est revenu à pied après une soirée arrosée sur Myrand pour se coucher dans le salon de barbier.
«Nous sommes une grande famille avec de bonnes valeurs», explique Max le barbier, qui ajoute que le personnel ou les associés sont autorisés à revenir se coucher dans une aire de repos aménagée pour ne pas prendre le volant.
Le problème, c’est que le voleur s’est pointé quand le barbier en question était couché, mais celui-ci ne s’est jamais réveillé.
«S’ils s’étaient croisés, le gars avait un tournevis piquant dans les mains, il aurait pu le poignarder direct.»
«Je l’ai [le voleur] d’enregistré quatre fois, et la police sait que j’ai les enregistrements et ils ne sont jamais venus chercher les images», se désole-t-il.
De plus, il estime qu’avec tous les commerçants qui ont porté plainte, les policiers devraient patrouiller dans le secteur.
«Il n’y a pas de watch, il n’y a rien, c’est comme… voyons.»
En mai dernier, Le Journal rapportait que le Touareg Lounge, le restaurant L’Gros Luxe et Jumelles Pizza, de la rue Myrand, avaient été victimes d’introductions par effraction et de plusieurs vols. À ce moment, deux suspects, un homme et une femme, avaient été arrêtés.
Hier, d’autres commerces ciblés par les voleurs ont manifesté leur préoccupation. Rejoint par Le Journal, le SPVQ n’avait rien à ajouter sur ce dossier.