Jusqu’au début du mois de juillet, le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a continué à distribuer les millions, selon des documents consultés par Le Journal.
Au total, plus de 80 millions $ ont été versés à trois entreprises dans trois décrets adoptés par le gouvernement caquiste le 6 juillet dernier.
Le plus important engagement financier est fait par Investissement Québec (IQ) qui versera 43 millions $ à Trudel Alliance, le fonds immobilier derrière la revitalisation de la Place Fleur de Lys à Québec.
Ce projet qui s’articule autour d’un vaste développement immobilier prévoit notamment des espaces verts, un hôtel et 2500 logements qui permettront à 4000 citoyens de s’y établir. Le projet évalué à 750 millions $ devrait être complété dans sept ans.
Il est plutôt rare que le gouvernement investisse dans un projet immobilier, mais Québec croit que ce développement va redynamiser ce quartier central de la ville.
« Pour le gouvernement du Québec, il s’agit d’un partenariat d’affaires avec espérance de rendement », a expliqué Jean-Pierre d’Auteuil, porte-parole du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI).
Dans une déclaration écrite, Trudel Alliance s’est dit « heureux de la participation du gouvernement » qui permettra « d’accélérer la réalisation ».
« Cet investissement gouvernemental se fait par le biais d’une prise de participation en actions privilégiées. Celles-ci seront à terme rachetées par Trudel », a-t-on confirmé au Journal.
Les deux dirigeants de l’entreprise, les frères William et Jonathan Trudel, avaient acheté le centre commercial en juillet 2018.
Aide à Kinova et Kaloom
Dans un autre décret, une aide de 10,5 millions $ US (13,5 millions $ CAN) est aussi accordée à Kaloom pour l’aider au développement de ses produits et soutenir ses activités commerciales.
Sur son site internet seulement en anglais, Kaloom se décrit comme une entreprise de solutions de réseautage, d’analyse et d’intelligence artificielle.
IQ va aussi verser une aide financière de 25 M$, notamment un prêt sans intérêt pardonnable, à Kinova pour son projet visant le développement de robots collaboratifs pour des utilisations industrielles et médicales.
Ni Kaloom ni Kinova n’ont répondu aux questions du Journal.