L’Etat a amplifié son « coup de pouce » à la filière de la sécurité privée afin que celle-ci soit en mesure de fournir 17 000 agents en moyenne quotidienne – 22 000 au pic – durant les Jeux olympiques et paralympiques cet été. Ce sont tout d’abord les sommes engagées pour les formations aux métiers de la sécurité, notamment à destination des demandeurs d’emploi, afin de les faire embaucher par les entreprises du secteur pour les Jeux, qui ont été augmentées.
« L’Etat, sous l’autorité de la ministre du travail, vient de remettre une dizaine de millions d’euros », a déclaré le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, le 24 mai sur le plateau de Figaro TV. Le soutien de l’Etat s’élève ainsi désormais à « plus d’une cinquantaine de millions » d’euros.
Initialement, ce sont 46 millions d’euros qui avaient été débloqués (dont 31 millions sur la seule année 2023) pour acheter 20 000 formations relatives aux métiers de la sécurité. Soucieux d’anticiper les possibles no show, c’est-à-dire le défaut de présentation des agents de sécurité sur leur lieu de travail, le gouvernement a revu à la hausse, en avril, les objectifs de formation et de recrutement. C’est ce qui a conduit à accroître les financements.
Pour la seule région Ile-de-France, où se concentrent les sites olympiques et paralympiques, et donc les besoins de sécurité, « nous devions faire 20 000 formations. Nous sommes à 23 000 réalisées, pour [un objectif de] 25 000 à fin juin », selon le préfet de région. Sur le plan national, 28 000 entrées en formation et 20 000 recrutements sont prévus.
Une « aide exceptionnelle » pour attirer les candidats
Le soutien de la puissance publique à la filière de la sécurité privée ne se borne pas à proposer des formations « gratuites ». Pour attirer des candidats vers ces métiers, où les conditions de travail et les rémunérations ne sont pas des plus attractives, une « aide exceptionnelle » a été instituée afin de favoriser les recrutements.
Il s’agit d’une prime de 600 euros, proposée depuis le début d’avril par l’Etat. Acté le 29 mars par le conseil d’administration de France Travail, ce soutien financier vise aussi bien les demandeurs d’emploi que les étudiants volontaires, à la condition qu’ils ne résident pas en Ile-de-France.
Le conseil régional d’Ile-de-France a, en effet, lui-même mis en place une prime de 600 euros pour celles et ceux qui s’engagent dans une formation – avec possibilité d’un versement de 1 400 euros supplémentaires en cas de contrat de travail (sans condition de durée) conclu avant le 30 septembre.
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