Face à une hausse significative des prix alimentaires, le gouvernement français prévoit de réunir les distributeurs et les industriels afin de discuter de la prolongation des réductions de prix aux supermarchés. La réunion entre les poids lourds du secteur de la distribution a été fixée pour jeudi prochain à Paris, avec une seconde réunion prévue avec l’industrie agro-alimentaire ultérieurement. La hausse des prix alimentaires en avril derniers est proche de 15% en comparaison de l’année précédente. Cette réunion a pour objectif d’amortir le choc de l’inflation alimentaire pour le second semestre.
Le gouvernement avait auparavant invité les distributeurs à baisser les prix de certains produits dans le cadre d’un « trimestre anti-inflation », qui devait se terminer en juin. Cependant, en raison de la pression inflationniste qui se poursuit, le gouvernement cherche de nouveaux moyens pour réduire les prix et aider les consommateurs. Étant donné que le coût de certaines matières premières a récemment baissé, sans que cela ne se reflète directement dans les prix de détail, l’exécutif souhaite encourager distributeurs et industriels à rouvrir les négociations commerciales.
Les négociations commerciales annuelles ont pour objectif de fixer les conditions tarifaires dans lesquelles les distributeurs achètent les produits auprès de leurs fournisseurs pour les proposer dans les supermarchés. Les dernières négociations commerciales se sont achevées le 1er mars et ont conduit à une hausse moyenne d’environ 10% des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs industriels. Cette fois-ci, la pression exercée semble peser plus lourdement sur l’industrie agroalimentaire.
Face à la hausse des prix alimentaires, la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, a souligné que le gouvernement avait déjà pris sa part, de même que les distributeurs, et que les consommateurs payaient le prix fort. Elle a exhorté les acteurs de l’industrie agro-alimentaire à reprendre les négociations commerciales pour réduire les prix. Pour ceux qui ne se conformeraient pas à cette demande, Olivia Grégoire menace de les citer nommément dans le débat public et de prendre des mesures fiscales à leur encontre.
Le député communiste André Chassaigne a qualifié la méthode du gouvernement de « méthode de Bisounours » consistant simplement à « envisager des modalités pour prolonger le trimestre anti-inflation » et à faire appel à la responsabilité des acteurs économiques. Cependant, cela ne semble pas suffisant pour certains députés, qui veulent des mesures plus contraignantes.
En conclusion, la réunion entre les poids lourds de la distribution est un premier pas pour faire face à la hausse des prix alimentaires en France. Le gouvernement cherche à prolonger les réductions de prix pour certains produits dans les supermarchés, tout en poussant les distributeurs et les industriels de l’industrie agro-alimentaire à rouvrir des négociations commerciales pour réduire les prix et aider les consommateurs.