André, l’enseigne de chaussures en redressement judiciaire depuis février, fait l’objet d’un plan de cession partiel arrêté par le tribunal de commerce de Nanterre au profit d’une société belge, comme l’a annoncé l’un des administrateurs judiciaires de l’entreprise. La société Optakare s’apprête ainsi à reprendre 21 magasins sur les 49 détenus jusqu’à présent par 1Monde9, propriétaire depuis 2020 d’André, ainsi que 119 salariés de ses 250 salariés, a-t-elle précisé. Cette acquisition ne précise toutefois pas le montant de la transaction.
En outre, dans sa décision rendue le 2 mai, le tribunal a prévu une facuté de substitution au profit d’une société de reprise française, selon l’administrateur judiciaire, tout en ajoutant que cette société était en cours de constitution.
L’entreprise 1Monde9, dirigée par François Feijoo, ancien PDG d’André, avait repris en 2020 l’enseigne avant de déclarer la cessation de paiements à la fin de janvier 2023, demandant l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Peu après, le tribunal de commerce de Nanterre avait fixé à six mois la période d’observation de la société.
Lors de sa reprise en 2020, seulement un tiers des points de vente de l’enseigne avaient été conservés, le plan de reprise prévoyant alors le licenciement d’un peu moins de deux cents employés.
André avait été la première entreprise de distribution à être mise en redressement judiciaire en raison de la crise du Covid-19, qui l’avait contrainte à fermer ses magasins pendant de longs mois. Elle avait été auparavant détenue par le site de vente en ligne Spartoo, et auparavant encore, par l’ancien fleuron du textile français Vivarte.
L’enseigne fait partie de la longue liste d’enseignes ayant appartenu au groupe Vivarte aujourd’hui confrontées à des difficultés financières, comme la société Kookaï, également placée en redressement judiciaire au début de février.
Pourquoi le secteur de l’habillement traverse une crise profonde ? C’est la question que pose cet article du Monde avec AFP, réservé aux abonnés.
