La première ministre Elisabeth Borne a exprimé son souhait de « baisses concrètes, tangibles » des prix des produits alimentaires d’ici à la fin du mois de juin, malgré la hausse continue des prix de l’alimentation. Interrogée jeudi 27 avril sur France 2, elle a déclaré que le gouvernement avait déjà mobilisé des dizaines de milliards d’euros pour faire face à la crise énergétique et protéger les Français de la flambée des prix de l’énergie. Maintenant, le gouvernement attend que les distributeurs et les industriels contribuent également à protéger le pouvoir d’achat des Français.
Chaque année, les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs les conditions auxquelles ils leur achèteront leur production pour l’année à venir. Les dernières négociations, achevées le 1er mars, ont abouti à une augmentation moyenne d’environ 10 % des prix payés par les supermarchés aux industriels. Cette hausse visait à tenir compte de la hausse de leurs coûts de production tels que l’énergie, les transports, les matières premières et les emballages, selon les deux camps.
Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a appelé à la rouverture des négociations avec les industriels maintenant que les prix des matières premières ont baissé. La cheffe du gouvernement a aussi demandé aux industriels de répercuter cette baisse des prix dans ceux qu’ils proposent à la grande distribution. Toutefois, malgré ces appels et les mesures économiques prises, les prix de l’alimentation ont continué d’accélérer sur un an, atteignant une hausse de 15,9 % en mars, après 14,8 % en février.
Emmanuel Macron, quant à lui, a déclaré dans une interview avec des lecteurs du Parisien que les prix alimentaires seraient élevés jusqu’à la fin de l’été mais que la clé était de permettre aux travailleurs d’être mieux payés. Alors que les prix des produits alimentaires continuent d’augmenter, les consommateurs français attendent des mesures concrètes pour protéger leur pouvoir d’achat.