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Selon la Banque centrale européenne, « il faut de nouveau augmenter les taux d’intérêt »

Selon la Banque centrale européenne, « il faut de nouveau augmenter les taux d’intérêt »


Philip Lane est économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) et l’un des six membres de son directoire. Il appelle ouvertement à une nouvelle hausse des taux d’intérêt en mai, estimant que la lutte contre l’inflation est loin d’être finie. Il demande aussi aux gouvernements de réduire leurs aides aux factures de gaz et d’électricité, qui alimentent la hausse des prix.

A l’automne, une récession dans la zone euro semblait inévitable pour le début de cette année. Finalement, a-t-elle été évitée ?

Oui, les indicateurs montrent que l’économie européenne a progressé au cours des premiers mois de l’année. Le principal changement a été la baisse des prix de l’énergie, notamment du gaz, et l’atténuation des goulets d’étranglement. Cela a entraîné une amélioration visible de la confiance des consommateurs et des entreprises.

En mars, la BCE a annoncé une prévision de croissance de la zone euro de 1 % pour cette année. Est-ce toujours la tendance actuelle ?

Cette projection reste raisonnable. Mais permettez-moi d’insister sur les très fortes incertitudes qui demeurent : de nombreuses questions se posent sur l’état de l’économie mondiale, sur la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine… Il est important de se rappeler l’ampleur des défis auxquels l’Europe et l’économie mondiale sont confrontées. Après une période assez longue de baisse des prix du gaz, il se peut que la météo change, que la guerre s’aggrave encore ou que la politique de l’OPEP continue de fluctuer… Tout cela pourrait faire augmenter les prix de l’énergie.

Par ailleurs, les banques centrales du monde entier ont augmenté les taux d’intérêt, ce qui était nécessaire, mais il y a beaucoup d’incertitude sur l’impact de cette politique, sur la question de savoir si elle permettra un atterrissage en douceur de l’économie mondiale ou s’il y a un risque que cela se traduise par une baisse de la performance économique.

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Bref, c’est un peu mieux que prévu mais l’économie demeure presque stagnante…

Pas stagnante mais, par rapport à ce que nous attendions avant la pandémie et avant la guerre de la Russie contre l’Ukraine, l’économie européenne est actuellement sur une trajectoire beaucoup plus modeste.

Parmi les éléments positifs, le chômage dans la zone euro demeure faible, à 6,6 %. Est-ce aussi en partie l’explication de la résistance de l’économie européenne ?

C’est une bonne nouvelle. Le pire scénario pour de nombreuses personnes est de perdre son emploi. Un marché du travail solide est donc un facteur de confiance important pour la consommation. Il faut noter que la vigueur du marché du travail vient d’un retour en force de l’immigration dans la zone euro. On craignait une diminution de l’immigration de travail après la pandémie, mais il semble qu’elle soit de retour. Cela fournit une main-d’œuvre à toutes les industries qui sont confrontées à des pénuries de personnel. De plus, le taux de participation des travailleurs âgés a bien progressé. Le développement du télétravail a aussi permis à de nombreuses personnes de rejoindre la population active. Tout cela permet à l’offre de main-d’œuvre d’augmenter et c’est la raison pour laquelle on peut avoir un marché du travail fort sans nécessairement une surchauffe de la pression salariale.

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Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), a récemment appelé à une nouvelle hausse des taux d’intérêt en mai pour lutter contre l’inflation qui persiste. De plus, il demande également aux gouvernements de réduire leurs aides aux factures de gaz et d’électricité, qui sont les principaux facteurs de la hausse des prix.

En réponse à la question de savoir si une récession dans la zone euro a été évitée, Philip Lane a répondu par l’affirmative en ajoutant que les indicateurs montrent que l’économie européenne a progressé au cours des premiers mois de l’année. La baisse des prix de l’énergie a été un facteur clé dans cette amélioration, avec une légère atténuation des goulets d’étranglement, qui ont entraîné une augmentation de la confiance des consommateurs et des entreprises.

Il a également rappelé les incertitudes auxquelles l’Europe et l’économie mondiale sont confrontées, notamment en ce qui concerne l’état de l’économie mondiale et la guerre en Ukraine menée par la Russie, ainsi que les fluctuations de la politique de l’OPEP et les effets de l’augmentation des taux d’intérêts des banques centrales mondiales.

Malgré ces incertitudes, Philip Lane estime que la prévision de croissance de la zone euro de 1% pour cette année est toujours raisonnable, bien qu’elle soit moins optimiste que celle envisagée avant la pandémie et la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Il a souligné que la vigilance reste de mise concernant la hausse possible des prix de l’énergie.

Concernant le taux de chômage de la zone euro, qui est faible à

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