Des neurobiologistes ont mené une étude pour comprendre le fonctionnement du cerveau des athlètes de haut niveau en équipant des pongistes de bonnets bardés d’électrodes capables de mesurer leur activité cérébrale. L’étude a révélé que le cerveau des pongistes ne réagit pas de la même façon selon qu’il est opposé à un humain ou à une machine.
Lorsque les sportifs volontaires devaient renvoyer des services effectués soit par un humain soit par un robot, leur activité cérébrale a été mesurée. Les résultats obtenus montrent une différence majeure d’activité. Face à un humain, les neurones impliqués dans la planification, l’intégration de l’information visuelle et le mouvement s’activent de manière synchrone, signe que le cerveau se trouve dans un état d’inactivité. En revanche, contre un robot, l’activité cérébrale est moins coordonnée, avec des neurones qui s’activent à des moments différents. En somme, lorsque nous faisons face à un adversaire insondable, le cerveau est occupé à faire des calculs et des prédictions, tentant d’estimer quand la balle arrivera.
Pour les auteurs, l’étude suggère que l’entraînement à l’aide de robots ne mime pas parfaitement l’opposition entre humains. Amanda Studnicki, coauteure de l’étude, estime que les robots sont pratiques, car grâce à eux on peut faire beaucoup de répétitions, mais l’entraînement contre de vraies personnes apporte une plus grande variété de coups.
Bien que le mystère de cette différence dans l’activité cérébrale des athlètes ne soit pas élucidé, les chercheurs supposent que le manque de langage corporel des robots en serait la cause.