Le marché de l’emprunt immobilier en France continue de subir une augmentation constante des taux d’intérêt. D’après un communiqué de la société Cafpi, un partenaire d’Europe 1, les durées les plus longues sont particulièrement impactées, dépassant en mars la barre symbolique des 3%. Les clients du courtier spécialisé dans l’emprunt immobilier ont ainsi vu les taux grimper à 2,84% sur 15 ans (contre 2,75% en février), à 2,98% sur 20 ans (contre 2,80% en février) et à 3,10% sur 25 ans (contre 2,94% en février), soit une hausse comprise entre 9 et 18 centièmes en un mois.
En revanche, les meilleurs profils d’emprunteurs ont pu bénéficier de taux d’intérêt plus avantageux, allant jusqu’à 2,15% sur 15 ans, 2,45% sur 20 ans et 2,55% sur 25 ans, dans les régions où les taux d’emprunt sont les plus bas.
Selon Cafpi, le processus de reconstitution des marges de crédit devrait se poursuivre, avec une nouvelle adjustment du taux d’usure depuis le 1er avril, entraînant une hausse des taux moyens hors assurance autour de 3,50% d’ici juin. Ces hausses de taux ont un impact sur le pouvoir d’achat immobilier des Français, qui varie selon les régions. « Entre mars 2022 et mars 2023, les emprunteurs ont par exemple perdu en moyenne 16,61 m2 à Marseille, 16,12 m2 à Reims ou 13,32 m2 à Montpellier », alerte Cafpi.
Cette tendance à la hausse des taux d’intérêt peut rendre l’emprunt immobilier moins attractif pour les acheteurs potentiels, réduisant ainsi le nombre de transactions immobilières dans le pays. Par conséquent, ce contexte reste préoccupant pour l’économie française et pourrait entraver la reprise de la croissance.
