Une enquête menée par Disclose, en partenariat avec Le Soir, révèle que près de 6 000 événements pourraient être qualifiés de crimes de guerre par la Cour pénale internationale. Cette enquête est le fruit de plus d’une année de travail et a examiné des milliers de témoignages, de rapports et de documents officiels, notamment la vidéo des frappes de drones américains et des enregistrements audio des discussions entre les soldats russes. Les enquêteurs ont découvert que les conflits armés dans le monde entier ont entraîné de nombreux crimes de guerre, notamment des assassinats, des viols, des enlèvements, des actes de torture et des attaques contre les civils. Cette enquête est l’une des premières initiatives pour mesurer l’ampleur des crimes de guerre qui ont été commis dans le monde entier et pour forcer les responsables à rendre des comptes pour ces crimes.
Parmi les événements décrits dans l’enquête, on trouve les frappes de drones américains au Pakistan qui ont tué des centaines de civils, les meurtres de masse perpétrés par les forces syriennes et russes pendant la guerre civile syrienne, les assassinats de civils par l’armée française au Mali et les crimes de guerre commis par les soldats russes en Ukraine. L’enquête note également que les groupes armés non étatiques, tels que l’État islamique et Boko Haram, ont également commis des crimes de guerre.
L’enquête examine également le rôle des grandes puissances dans la protection des criminels de guerre. Disclose et Le Soir ont découvert que des pays comme les États-Unis, la Russie et la France ont bloqué des enquêtes sur des crimes de guerre commis par leurs armées. Par exemple, les enquêteurs de l’ONU ont accusé les États-Unis d’avoir commis des crimes de guerre en Afghanistan, mais le gouvernement américain a refusé de coopérer avec l’enquête. La Russie a été accusée de crimes de guerre en Syrie, mais elle a bloqué les enquêtes du Conseil de sécurité de l’ONU. La France a été accusée de crimes de guerre au Mali, mais elle a refusé de coopérer avec les enquêteurs de la Cour pénale internationale.
L’enquête note également que, malgré les nombreuses preuves de crimes de guerre, les responsables ne sont souvent pas poursuivis en justice. Certains sont même récompensés ou promus. Par exemple, des soldats français impliqués dans des crimes de guerre au Mali ont été décorés de la Légion d’honneur.
Les enquêteurs appellent à une réforme urgente de la Cour pénale internationale afin qu’elle soit mieux équipée pour enquêter et poursuivre les crimes de guerre. Ils appellent également les gouvernements à coopérer pleinement avec la Cour pénale internationale et à mieux protéger les témoins et les victimes de crimes de guerre. Les enquêteurs soulignent également la nécessité d’une plus grande sensibilisation aux questions de justice pénale internationale et d’une pression accrue de la part de la société civile pour que les responsables de crimes de guerre soient traduits en justice.