La Russie assume la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies depuis samedi, pour un mois. Cette situation dérange ses adversaires, en tête desquels les États-Unis et l’Ukraine, qui cherchent à limiter sa portée ou à faire exclure le pays de l’ONU. Dans les couloirs de l’ONU, cette prise de présidence est vue comme une farce de mauvais goût étant donné que la Russie viole en permanence l’essence même du cadre légal de l’ONU. Pourtant, cela apparaît comme tout à fait normal que la Russie prenne les rênes de la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, car tous les États membres permanents ont ce droit.
L’accusation de déportation illégale de mineurs portée par la CPI contre le président Poutine est jugée « totalement exagérée » par l’ambassadeur de la Russie à l’ONU Vassily Nebenzia. Les déportations de mineurs sont en fait, selon lui, la réponse à la détention de Russes en Ukraine. La Russie continue d’affirmer que les accusations portées contre elle sont fausses et qu’elle n’a rien à voir avec le conflit en Ukraine.
La Russie perçoit les événements en Ukraine d’un autre œil que l’Union européenne. Côté russe, le point de vue est que les Ukrainiens n’ont pas suffisamment protégé la population russophone de l’est de l’Ukraine, où il existe une réelle identité russe. La Russie a ainsi envahi la Crimée en 2014, sous prétexte de protection de la population russophone. La situation en Ukraine reste explosible, comme en témoignent les tirs d’artillerie en cours.
Pour exposer l’agression russe envers l’Ukraine, le président ukrainien Zelensky multiplie les conférences de presse et les entretiens avec les médias. Il souhaite interpeller la communauté internationale pour que des mesures efficaces soient prises. La Russie ne montre aucune bonne volonté à résoudre la situation en Ukraine et continue d’envoyer des soldats dans la région, y compris en Marioupol.
Le président français Emmanuel Macron a tenté d’organiser une rencontre entre Vladimir Poutine et Zelensky, tout en satisfaisant les exigences de l’UE et de l’OTAN. Macron a ainsi envoyé une lettre à son homologue russe, dans laquelle il évoque la poursuite du dialogue sur les situations régionales bilatérales et le soutien au processus de paix en Ukraine.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a des répercussions économiques importantes. Ainsi, l’Union européenne a adopté une série de sanctions contre la Russie, notamment dans le domaine de l’énergie, depuis l’annexion de la Crimée. Cela a eu pour conséquence la chute des importations de gaz naturel russe en Europe. L’Ukraine, quant à elle, a subi une perte économique importante liée à la guerre en Donbass, à la perte de la Crimée et à une explosion économique liée à la guerre en général.
Ainsi, la situation entre la Russie et l’Ukraine reste sensiblement la même qu’il y a quelques années : les deux pays continuent de s’opposer sans trouver de solution, malgré les tentatives de dialogue. Cette situation a des conséquences économiques importantes dans toute la région.