Zoom entre, à son tour, dans le triste bal des licenciements. La plateforme de visioconférence en ligne est contrainte de réduire les coûts et va supprimer 15 % de ses effectifs. Le président-directeur général, Eric Yuan, a adressé un mémo aux employés mardi 7 février, rapporte CNN.
La direction de Zoom reconnaît « des erreurs »
L’ensemble des secteurs de l’entreprise seront concernés par les suppressions de postes. Au total, le plan de l’entreprise prévoit le licenciement de 1300 personnes. Dans son message, Eric Yuan reconnaît avoir commis des erreurs durant la forte période de croissance de l’entreprise, qui a coïncidé avec la pandémie de Covid-19.
« En tant que PDG et fondateur de Zoom, je suis responsable de ces erreurs et des mesures que nous prenons aujourd’hui — et je veux faire preuve de responsabilité non seulement en paroles mais aussi dans mes propres actions. À cette fin, je réduis mon salaire de 98 % pour le prochain exercice et je renonce à ma prime d’entreprise pour l’exercice 2023« , indique le PDG du groupe, qui annonce en parallèle une réduction du salaire de base des cadres de l’entreprise de 20 % et la suppression de leurs primes.
De son côté, Wall Street a salué le plan d’austérité du groupe. Le titre Zoom s’est échangé en hausse de près de 10 %.
Pendant la pandémie, « Zoom a triplé sa taille«
Pendant la crise du Covid-19, de nombreuses entreprises ont fermé leurs portes, contraignant leurs salariés à télétravailler. Une bénédiction pour Zoom et ses logiciels dédiés à la visioconférence. L’entreprise a ainsi connu une hausse historique de son chiffre d’affaires en 2020. Une explosion de la demande qui a amené la société à recruter rapidement un grand nombre d’employés. « En l’espace de 24 mois, Zoom a triplé sa taille pour gérer cette demande tout en permettant une innovation continue« , assure Eric Yuan.
Avec le retour progressif au bureau des salariés ces dernières années et la levée des confinements autour du globe, l’utilisation de la visioconférence est retombée. Une perte notable des bénéfices pour l’entreprise qui se voit contrainte aujourd’hui, comme de nombreux grands groupes technologiques américains, de réduire drastiquement ses coûts de fonctionnement.