Jean-François Roberge ne peut pas rester les bras croisés alors que des patients ont du mal à se faire soigner en français dans certains hôpitaux du Québec, selon Québec solidaire et le Parti québécois, qui pressent le ministre de la Langue française d’agir.
Même s’il s’agit d’un droit fondamental au Québec, des patients de différents hôpitaux, tel que le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), l’Hôpital général juif, le Lakeshore et le St-Mary’s, n’ont pas pu être traités en français, révélait Le Journal samedi.
«Ce n’est pas normal! lance le député péquiste Pascal Bérubé en entrevue. Tout le monde au Québec devrait pouvoir se faire soigner en français, c’est la base.»
Selon M. Bérubé, le ministre de la Langue française devra envoyer un «rappel très clair sur le droit d’être servi en français», et faire en sorte d’identifier les personnes qui «ne parlent pas le français ou qui refusent de le faire» dans les hôpitaux au Québec pour pouvoir «agir en conséquence».
«On est rendu là. C’est d’une tristesse sans nom», a lâché le député péquiste.
La députée solidaire Ruba Ghazal considère elle aussi qu’il est «inacceptable» que des gens soient incapables de se faire servir en français dans notre système de santé.
Et alors que 40% des médecins inscrits à l’examen obligatoire de l’Office québécois de la langue française l’ont échoué l’an dernier, Mme Ghazal souligne que Jean-François Roberge et le ministre de la Santé, Christian Dubé, doivent travailler de concert «pour s’assurer que la connaissance du français soit requise pour tous les professionnels de la santé».
Lorsqu’on a demandé un commentaire au cabinet du ministre Roberge, on nous a renvoyé à un message publié samedi sur les réseaux sociaux.
«Se faire soigner ne devrait pas être optionnel, c’est un droit fondamental. On doit s’assurer que tous aient une connaissance suffisante du français. Nous allons faire les suivis nécessaires», a écrit le Jean-François Roberge, sans donner plus de détails sur la nature des démarches qui seront entreprises.