Acheter un iPhone en plusieurs fois n’est plus possible depuis le 18 octobre. Et derrière cette absence d’option de facilité de paiement, une rupture très discrète aux conséquences pourtant lourdes pour une startup française du nom de Alma. Née en 2017 par un ancien employé français de Stripe, la jeune pousse avait fait d’Apple son premier gros client.
Que s’est-il passé ? Depuis la crise de coronavirus et l’explosion des paiements sur Internet, le marché du paiement fractionné a vu son nombre d’acteurs se multiplier. Certains, comme la fintech suédoise Klarna, ont vu leur capitalisation exploser. Alma en France s’est retrouvée un peu étouffée. En février dernier, pour son expansion internationale, elle levait 115 millions d’euros dans une Série C.
Des iPhone réglés sous 24 mensualités
Depuis cet été, la fintech spécialisée dans le paiement fractionné travaillait avec Apple pour un contrat assez exceptionnel. Les clients pouvaient alors trouver une solution pour financer le lourd paiement d’un iPhone sur plusieurs mois, sans frais additionnels. L’iPhone 14, présenté en septembre dernier, est le premier de la gamme Apple à ne pas descendre sous les 1000 euros. Un sacré budget pour lequel l’offre d’Alma devient très pertinente.
Un mois après l’arrêt de ce contrat, ni Apple ni Alma n’ont fait de commentaires. Nos confrères et consoeurs des Echos rappelaient cette situation particulièrement curieuse récemment. En pleine période de Black Friday, avec les fêtes de fin d’année en approche et une inflation galopante, difficile à croire qu’Apple peut se passer d’une facilité de paiement jusqu’à 24 mensualités.
Les indices sont peu nombreux pour comprendre ce qu’il se passe, d’autant plus que le site officiel Apple n’a pas remplacé Alma par un autre partenaire. Si l’on se rapporte aux rumeurs, alors pourrions-nous peut-être voir un lien entre le projet d’Apple à lancer ses iPhone dans une offre d’abonnement. Quelques jours avant la sortie de l’iPhone 14, beaucoup pensaient qu’il n’allait plus être obligatoire d’acheter un iPhone, et qu’une offre de location arrivait.
C’est en tout cas ce que continuent de croire le spécialiste des futures sorties Apple de Bloomberg, Mark Gurman. Il écrivait en septembre que le service est toujours dans les tuyaux. Il concernerait les iPhone, aussi bien que les Mac et les iPad. Apple ne serait pas la première marque à se lancer dans une telle offre. Nokia ou encore Fairphone ont déjà déployé leur offre sur abonnement. Enfin, la marque à la pomme pourrait tirer un discours écologique d’un tel lancement – en louant un produit, on ne se retrouverait plus à le garder au fond d’un tiroir après l’avoir remplacé.
