TURIN | À Roland-Garros, en juin, Félix Auger-Aliassime affrontait le roi absolu de la terre battue. Et à la finale de l’ATP de Turin, mardi vers 8 h, Rafael Nadal se mesurera au nouveau roi du dur.
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En raison de son incroyable poussée des dernières semaines, le Québécois est le joueur qui revendique le plus de victoires sur ce revêtement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, en 2022. Il en compte 41, sur un total de 56 matchs remportés cette saison.
L’affrontement est déterminant, car celui qui le perdra n’aura presque plus de chance de se qualifier pour le carré d’as. Tant Félix que «Rafa» ont été défaits à leur première rencontre, respectivement par Casper Ruud et Taylor Fritz.
Cette surface – particulièrement rapide à Turin – l’Espagnol ne l’apprécie pas nécessairement. En manque de matchs, «Rafa» a constaté dimanche contre l’Américain Fritz que la vitesse du court ne jouait pas à son avantage.
«J’avais l’impression que tout allait si vite, a-t-il analysé après sa défaite. Il était constamment offensif et moi, je me retrouvais systématiquement en défensive.»
Voilà un aspect que Félix devra utiliser à son avantage mardi, contre la tête de série numéro 1, un joueur qu’il n’a encore jamais battu, en deux matchs (tous disputés sur l’ocre).
«On a des renseignements»
Car dans son revers contre le Norvégien Ruud, dimanche, le Québécois a tout de même «très bien servi», a jugé son entraîneur Frédéric Fontang au Journal.
«Le problème, ç’a été ses retours, notamment sur deuxième balle», a ajouté le Français, qui comptait profiter de la journée d’hier pour «faire de petits ajustements» dans le jeu de son protégé.
«Maintenant qu’il a joué ce premier match, on a des renseignements sur les balles, sur la vitesse du court», a-t-il précisé.
Avec professionnalisme
La finale de l’ATP offre un défi particulier à certains joueurs : celui de les opposer d’entrée de jeu à des adversaires classés parmi le top 10 mondial.
C’est un peu le problème de Nadal, qui n’a jamais remporté cette épreuve en 10 participations, a pointé hier son oncle et ancien entraîneur Toni, qui est désormais le conseiller d’Auger-Aliassime. L’Espagnol se sert généralement de ses premiers matchs d’un tournoi comme d’une préparation.
Mais pas celui du sixième favori. «La préparation reste la même, a soulevé Fontang. On est toujours professionnel, on s’attarde toujours aux armes de Félix et on les ajuste en fonction de l’adversaire, que l’on connaît de toute façon.»
L’important, a ajouté lundi Toni Nadal, sera qu’il ne perde pas sa concentration durant le match. «Dans ce tournoi, chaque point est important. C’est ce que j’ai dit à Rafa la première fois qu’il l’a joué [en… 2006].»
Que du positif
Si Auger-Aliassime devait perdre, Fontang ne voit tout de même que du positif dans cette première présence de Félix au championnat de fin de saison. Même si ce n’est pas le résultat qu’il souhaite, bien sûr!
«Ça récompense une belle année, mais on demeure très concentré sur la victoire. Mais peu importe, ce sera une expérience très importante pour le futur.»