in

Viol d’une amie: se disant sexomniaque, il veut être acquitté

Viol d'une amie: se disant sexomniaque, il veut être acquitté


Un photographe montréalais accusé d’avoir agressé sexuellement une amie dans son sommeil demande à être acquitté, sous prétexte qu’il souffrirait de sexomnie et qu’il aurait agi sans jamais s’en rendre compte.

• À lire aussi: Agression sexuelle: l’accusé a été atteint de sexomnie, selon un psychiatre

« Il ne s’agit pas d’une invention pour se sortir des accusations. C’est un trouble de l’esprit, quand le corps s’éveille, mais pas l’esprit », a plaidé Me Laurence Juillet, de la défense, mardi au palais de justice de Montréal.

Yannick Giguère, 45 ans, espère s’en sortir sans conséquence pour l’agression sexuelle sur une amie en juillet 2018. Ce soir-là, il avait bu au moins trois pichets de sangria avant de rentrer chez lui avec la plaignante.

  • Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault diffusé chaque jour en direct 11 h 10 via :

Les deux personnes avaient dormi dans le même lit, et c’est durant la nuit que les gestes ont été commis.

« Son seul souvenir, c’est de s’être réveillé pendant la nuit pour aller aux toilettes, puis de s’être réveillé le lendemain », a plaidé Me Juillet.

Lors du procès, Giguère avait expliqué souffrir de somnambulisme sexuel. Une ex-conjointe avait même témoigné avoir vécu « autour de 15 à 20 » épisodes du genre, tandis qu’un expert avait témoigné sur cette condition médicale.


Yannick Giguère mardi au palais de justice de Montréal pour son procès pour agression sexuelle.

Photo Agence QMI, Joël Lemay

Yannick Giguère mardi au palais de justice de Montréal pour son procès pour agression sexuelle.

Crime opportuniste

Mais si la sexomnie existe bel et bien, le procureur de la Couronne a invité le juge à ne pas tomber dans le panneau et à déclarer Giguère coupable sur toute la ligne.

« C’est possible qu’il ait déjà été somnambule, mais ici, c’est tout simplement un crime opportuniste », a plaidé Me Bruno Ménard.

Le procureur a ainsi attaqué la crédibilité de l’accusé et de ses différentes versions données au fil du temps. 

Affronté par la victime, Giguère avait tenté de la calmer. Puis, aux policiers, il a dit que ça ne pouvait pas être arrivé. À un psychiatre, il a insisté sur sa consommation d’alcool, et enfin, au procès, l’accent a été mis sur sa fatigue ce soir-là.

Château de cartes

« II va dire ce qui lui convient le plus, sa version évolue selon ce qu’il pense être la meilleure chose pour lui », a noté Bruno Ménard.

Il a ensuite rappelé que toute la défense de somnambulisme n’était qu’un « château de cartes » qui ne tenait que sur la croyance que Giguère a véritablement vécu un épisode de sexomnie ce soir-là.

Il a donc appelé à la culpabilité de Giguère pour agression sexuelle. Et si le juge en venait à croire au somnambulisme, la Couronne estime que l’accusé devrait être déclaré non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux. 

Cela signifierait qu’il serait interné de force jusqu’à ce qu’il ne représente plus un danger pour la société.

Giguère sera fixé sur son sort en janvier.

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

la stratégie antiterroriste dans le Nord à l’heure des comptes – Jeune Afrique

la stratégie antiterroriste dans le Nord à l’heure des comptes – Jeune Afrique

Vaud: La place de la voiture dans le Lausanne du futur divise 

Vaud: La place de la voiture dans le Lausanne du futur divise