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André Desmarais veut-il des Sénateurs ?

André Desmarais veut-il des Sénateurs ?


Les médias ont ouvert la chasse aux acheteurs potentiels des Sénateurs d’Ottawa. Ainsi, on apprenait jeudi que l’acteur vedette Ryan Reynolds, qui est originaire de Vancouver, souhaiterait se porter acquéreur de l’équipe qui a annoncé hier être officiellement à vendre.

Si le cas était, il lui faudrait s’entourer de partenaires financiers, sa fortune étant évaluée à 150 millions $. On aimerait tous avoir autant d’argent, mais ce n’est pas assez pour acheter une équipe des grandes ligues de nos jours.

Cette semaine, Sportico, site spécialisé dans les finances du sport, estimait la valeur des Sénateurs à 655 M$ US. Ils étaient au bord de la faillite lorsqu’ils étaient passés aux mains du défunt Eugene Melnyk, avec leur amphithéâtre, pour la modique somme de 92 M$ US, en 2003.

Les Predators de Nashville sont sur le point d’être vendus pour 775 M$ , eux qui avaient coûté 193 M$ à leurs propriétaires actuels il y a 15 ans.

Le Groupe Fenway Park, dont les Red Sox de Boston font partie, a déboursé 900 M$ pour les Penguins de Pittsburgh. Mario Lemieux et son associé Ron Burkle avaient payé 107 M$, en 1999.

Crédibilité et sécurité financière

Parmi les autres noms mentionnés, il y a celui d’André Desmarais, membre de la deuxième famille la plus fortunée du Québec avec des actifs évalués à 5,81 milliards $ et président de Power Corporation.

M. Desmarais est-il intéressé ?

Son bureau m’a fait savoir, hier, qu’aucun commentaire ne sera fait pour le moment.

Plusieurs points militent en faveur de M. Desmarais. 

Dans un premier temps, il est de loin le candidat le plus solide financièrement parmi les noms qui pourraient avoir de l’intérêt pour l’achat des Sénateurs.

Il apporterait une crédibilité et une sécurité financière à une équipe qui n’a jamais nagé dans l’argent depuis son arrivée dans la Ligue nationale de hockey il y a 30 ans.

Autre facteur à considérer : M. Desmarais entretient une amitié avec Gary Bettman. Le commissaire de la LNH a été reçu au domaine des Desmarais, à Sagard, dans le comté de Charlevoix.

Offre pour les Plaines-LeBreton

M. Desmarais a déjà eu un lien indirect avec les Sénateurs. En 2016, il faisait partie d’un groupe concurrent qui avait déposé une offre pour les terrains des Plaines-LeBreton, où les Sénateurs aimeraient ériger leur prochain domicile.

De son côté, le défunt propriétaire des Sénateurs à l’époque, Eugene Melnyk, avait fait front commun avec une société immobilière pour investir dans le même projet, qui comprenait la construction d’un nouvel amphithéâtre pour son équipe, en plus d’un hôtel et d’autres installations immobilières.

Or, une dispute éclata entre Melnyk et l’investisseur immobilier John Ruddy. Le projet est non seulement tombé à l’eau, mais les deux hommes d’affaires se sont intentés mutuellement des poursuites judiciaires de plusieurs centaines de millions.

Finalement, en juin dernier, la Commission de la capitale nationale annonçait que la succession de Melnyk avait remporté la mise pour l’achat des terrains des Plaines, qui sont situées à une dizaine de minutes du centre-ville d’Ottawa.

Les Sénateurs voudraient y créer un environnement similaire à celui entourant le Rogers Place Arena, à Edmonton.

Autres candidats

La liste des candidats potentiels compilés par Bruce Garrioch, du Ottawa Sun, comprend aussi les noms de Jeffrey et Michael Kimel et Michael Andlauer.

Les frères Kimel sont des Torontois qui font dans l’investissement immobilier et la gestion de patrimoine. Ils auraient eu des pourparlers avec Melnyk pour une participation au projet des Plaines-LeBreton avant le décès du propriétaire des Sénateurs, en mars dernier.

Andlauer est un Montréalais d’origine qui possède notamment une compagnie de transport de produits médicaux dans la région de Toronto-Hamilton. Mais il y a lieu de penser qu’il ne pourrait embarquer seul dans l’achat des Sénateurs.

Andlauer était propriétaire des Bulldogs de Hamilton, lorsque ces derniers étaient l’équipe-école du Canadien dans la Ligue américaine. Il est devenu actionnaire minoritaire du Tricolore, quand Geoff Molson a acheté l’équipe.

Les Bulldogs font maintenant partie de la Ligue junior de l’Ontario et il en est toujours le maître d’œuvre.

L’action ne manquera pas chez les Sénateurs cet hiver !



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