Le leadership du maire de Port-Cartier, sur la Côte-Nord, est contesté par deux citoyennes qui lui reprochent de prendre à la légère les actes qui ont entraîné sa suspension de trente jours par la Commission municipale du Québec.
Le maire Alain Thibault s’en défend et compte rester en poste malgré la division qui règne au Conseil municipal.
«Il banalise et minimise l’impact de ses gestes», a affirmé Josée Caissy en entrevue à TVA Nouvelles.
Alain Thibault a été reconnu coupable le 28 septembre dernier de trois manquements déontologiques par la Commission municipale. Même s’il a reconnu avoir fait de l’ingérence administrative, la citoyenne doute de son intégrité.
«Son attitude ne démontre pas qu’il est repentant de tout ça. On passe à autre chose, on qualifie ça de petites erreurs. Ce n’est pas de simples petites erreurs. On voit clairement qu’il y a de l’abus de pouvoir de la part du maire», a indiqué Mme Caissy.
Une autre citoyenne, France Fournier, abonde dans le même sens.
«Nous, notre position, c’est qu’on n’a pas confiance en lui. On se questionne sur ses capacités au niveau du leadership de la ville.»
Le maire de Port-Cartier se défend de minimiser les gestes qu’il a posés et pour lesquels il a payé une amende de 3000 $ et s’est vu imposer une suspension de 30 jours qui a pris fin il y a une semaine.
«Ç’a été fait avec les meilleures intentions du monde. J’ai fait ça pour les meilleurs intérêts de la municipalité. Je ne cherche pas à minimiser ce que j’ai fait, loin de là. Je reconnais mes erreurs. Pour l’avenir, je vais suivre un chemin différent. Je vais rester dans le droit chemin. Les gens peuvent me faire confiance là-dessus.»
Alain Thibault est de retour dans son bureau et n’entend pas le quitter avant la fin de son deuxième mandat dans trois ans. «Je veux que les gens me fassent confiance», a-t-il affirmé.
Il souhaite mettre un terme à la division qui règne au sein des élus du Conseil municipal.
«Là, on est dû pour tourner la page. On va avoir un lac-à-l’épaule dans les semaines à venir. On en a discuté moi et mon directeur général.»
Josée Caissy et France Fournier craignent que ce climat politique malsain nuise à l’image et au développement de leur ville. Il faudra un revirement de situation majeur pour que leur confiance revienne.