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Un kamikaze a attaqué, samedi, un camp d’entraînement militaire en Somalie, faisant des victimes selon une source militaire. L’attaque a été revendiquée par les islamistes radicaux shebab, une semaine après un double attentat ayant fait 116 morts à Mogadiscio.
Plusieurs victimes ont été dénombrées dans une attaque suicide en Somalie, samedi 5 novembre, visant le camp d’entraînement Xero Nacnac pour les recrues de l’armée, a déclaré à l’AFP un responsable militaire, Adan Yare.
« Il y a des victimes, tant civiles que parmi les nouvelles recrues », a-t-il ajouté, précisant que les investigations étaient toujours en cours.
Des civils parmi les victimes
Selon l’agence de presse publique SONNA, le kamikaze s’est fait exploser à l’entrée du camp, expliquant la présence de civils parmi les victimes. Des témoins ont rapporté que plusieurs ambulances étaient arrivées sur les lieux.
« L’armée a bouclé la zone et il n’est pas possible de s’approcher du camp mais (…) j’ai vu plusieurs ambulances arriver sur les lieux et ressortir avec des victimes, je ne peux pas dire combien », a déclaré à l’AFP un habitant de Mogadiscio, Farah Muse.
Le gouvernement ne s’est pas exprimé après l’attaque, qui a été revendiquée par les Shebab.
Deuxième attentat en une semaine
Samedi dernier, un double attentat à la voiture piégée sur une artère très fréquentée de Mogadiscio, revendiqué par les islamistes radicaux, a fait 116 morts et plus de 300 blessés. C’est l’attentat le plus meurtrier des cinq dernières années en Somalie.
Le mouvement jihadiste des shebab, lié à Al-Qaïda, combat depuis 2007 le gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.
Il a été chassé de Mogadiscio en 2011 mais reste solidement implanté dans de vastes zones rurales, notamment dans le sud du pays et mène régulièrement des attaques dans la capitale et les grandes villes de Somalie.
Ces derniers mois, les shebab ont redoublé d’activité en Somalie, pays pauvre et instable de la Corne de l’Afrique, avec notamment un spectaculaire assaut, long d’une trentaine d’heures, fin août contre un hôtel de Mogadiscio.
Après cette attaque qui avait fait au moins 21 morts et 117 blessés, le président Hassan Cheikh Mohamud avait promis une « guerre totale » pour éliminer les shebab et appelé la population à se « tenir à l’écart » des zones contrôlées par les islamistes qui allaient être visés par de prochaines offensives.
Les islamistes radicaux shebab ont également revendiqué l’attaque d’un hôtel de Kismayo, dans le sud du pays, le 23 octobre, qui avait fait 9 morts et 47 blessés.
Avec AFP