Des parents déplorent la démolition à venir d’un bâtiment commercial de L’Île-des-Sœurs à Montréal abritant plusieurs classes de primaire, alors que le projet de troisième école avait été mis en pause quelques jours plus tôt par Québec.
• À lire aussi: Des classes dans des locaux commerciaux à L’Île-des-Sœurs
« Où est-ce que mon fils va aller ? s’interroge Amélie Godbout. Nos enfants ont été placés dans ce bâtiment, car il n’y avait plus de place ailleurs. »
L’édifice, qui abrite des locaux commerciaux, mais aussi près de 200 élèves de l’école primaire des Marguerite, sera « démoli pour construire un hôtel de 239 chambres », peut-on lire sur le projet du groupe Lachance Immobilier, soumis au conseil d’arrondissement de Verdun cette semaine.
« Ce que l’on déplore surtout, c’est le manque de communication, explique Mourad Bendjennet, père d’une fille de 11 ans. Aucune solution alternative pour reloger les enfants ne nous a été proposée par le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB). »
Les parents ont appris la nouvelle en lisant l’ordre du jour du dernier conseil d’arrondissement, qui prévoyait d’adopter la résolution permettant de démolir l’immeuble. Le vote a finalement été repoussé à une date ultérieure.
Contacté par Le Journal, le CSSMB n’a pas été en mesure de dire si les élèves seront relogés à un autre endroit.
Solution temporaire
En 2019, le CSSMB avait décidé la création d’une annexe dans ces locaux commerciaux, pour loger les élèves de 5e et 6e années de l’école primaire des Marguerite déjà surchargée.
« C’était une solution temporaire dans l’attente de la troisième école, qui n’arrivera finalement pas », ironise Amélie Godbout.
Un projet de troisième école primaire à L’Île-des-Sœurs, planifié et budgété depuis des années, avait en effet été « mis en pause » par le CSSMB en octobre, au motif d’une « baisse importante du nombre d’élèves », suscitant l’incompréhension des parents.
« Au début, nous étions réticents à mettre nos enfants dans des tours de bureaux, sans réelle cour de récréation et entourées de chantiers de construction, raconte Amélie Godbout. Mais finalement, c’est mieux que pas d’école du tout. »
