HBO a beau avoir déménagé son intrigue en Italie, c’est avec le même plaisir qu’on séjourne au Lotus blanc pour une seconde saison.
Qu’il fait bon de retrouver la douce hospitalité du Lotus blanc, plus d’un an après l’avoir quitté à regret au terme de la première saison. Cette fois-ci, on dit adieu à Hawaï et “ciao!” au chaud soleil de Sicile et ses Apérol Spritz qui coulent à flots dans ce nouveau complexe de la chaîne hôtelière.
Mais si l’intrigue a traversé l’océan Atlantique pour s’installer en Europe, c’est sensiblement le même destin qui attend autant les invités que le personnel de ce luxueux établissement. Car le mystère y rôde alors que certains vacanciers sont retrouvés morts. Combien ? Qui ? Et dans quelles circonstances ? La chaîne HBO – Crave au Québec – nous égrènera les clés de ce mystère au fil des sept épisodes, diffusés hebdomadairement à compter de dimanche.
Voyage réussi
Disons-le d’entrée de jeu, la transition vers l’Italie se fait sans le moindre heurt, sa beauté pittoresque n’ayant pas à rougir devant celle d’Hawaï. Ce changement de lieu a beau être crève-cœur, il était – et on le réalise rapidement – nécessaire pour cette deuxième saison de la série à succès, récemment primée aux Emmy Awards.
Et qui dit nouveaux lieux dit également nouvelle distribution. Car si les personnages de Tanya McQuoid (fabuleuse Jennifer Coolidge) et son époux Greg (Jon Gries) activent leur carte de fidélité avec un second séjour, c’est une nouvelle bande de personnages – et d’acteurs – qui posent leurs bagages dans les chambres du luxueux établissement : trois générations d’Italiens venus fouler le sol de leurs ancêtres et deux couples bien friqués venus se prélasser au soleil et goûter au célèbre farniente européen.
Leur séjour sera toutefois – on s’en doute bien – tout sauf reposant. Pourquoi ? On s’en voudrait de divulgâcher quoi que ce soit en en révélant trop. Disons simplement que les événements dépeints ici suintent tout autant qu’avant le cynisme, l’humour bien noir et la satire sociale… bref, l’ADN du Lotus blanc.
Casting glorieux
C’est particulièrement jouissif de voir Jennifer Coolidge mordre à pleines dents dans ce personnage qui lui va comme un gant et qui, rappelons-le, lui avait permis de mettre la main sur le prix Emmy de la meilleure actrice dans un rôle secondaire, l’été dernier. Même chose pour Aubrey Plaza, cinglante à souhait, qui s’avère probablement la meilleure addition à un générique déjà bien glorieux.
On ne le cache pas, on s’ennuie par moments de l’inoubliable Armond (incarné par Murray Bartlett lors de la première saison) dans cette nouvelle fournée d’épisodes toujours chapeautés par Mike White. Mais force est d’admettre que son sacrifice était pleinement justifié pour donner un nouveau souffle à la série.
►La deuxième saison du Lotus blanc s’amorcera dimanche soir sur les ondes de Crave.