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En Iran, le chef des gardiens de la révolution appelle à la « fin des émeutes »

En Iran, le chef des gardiens de la révolution appelle à la « fin des émeutes »


Le chef des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, le général Hossein Salami, a appelé, samedi 29 octobre, « un nombre limité des jeunes trompés » par l’ennemi à mettre fin aux « émeutes », allusion aux manifestations déclenchées dans le pays depuis la mort de Mahsa Amini.

« Aujourd’hui est la fin des émeutes, ne descendez plus dans la rue », a-t-il déclaré, accusant les dirigeants saoudiens de les avoir alimentées. « Nous disons à Al Saoud [la famille royale en Arabie saoudite] et aux médias sous leur contrôle (…) de faire attention. Vous qui provoquez les gens et semez des graines de sédition en montrant des images, réfléchissez un peu à ce qui pourrait vous arriver », a lancé Hossein Salami.

Il a appelé en outre les étudiants « à ne pas devenir une pièce du jeu d’échecs de l’ennemi », car « personne ne permettra de provoquer en Iran des émeutes ».

Ces déclarations ont eu lieu lors des funérailles des victimes de l’attentat de Chiraz, perpétré dans le mausolée de Chah-Tcheragh, le principal sanctuaire musulman chiite du sud de l’Iran. L’attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique et a tué au moins quinze personnes. Lors des funérailles, la foule a scandé des slogans contre les « émeutes ».

Au moins 250 manifestants tués depuis le début du mouvement

Jeudi, le président iranien, Ebrahim Raïssi, avait semblé établir un lien entre l’attaque de Chiraz, parmi les plus meurtrières de ces dernières années dans le pays, et les manifestations qui ont suivi la mort en détention de la jeune Masha Amini, le 16 septembre. Elle avait été arrêtée quelques jours plus tôt pour avoir porté un voile jugé non réglementaire.

Le mouvement de protestation, qui s’est étendu à toutes les couches de la société iranienne, est considéré comme l’un des plus importants défis lancés au pouvoir théocratique de Téhéran depuis la révolution islamique de 1979. Selon des associations de défense des droits humains, au moins 250 manifestants ont été tués et plusieurs milliers d’autres arrêtés dans tout le pays.

Vendredi, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants appelant à la mort de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution, et à celle des membres de la milice Bassidj, une organisation paramilitaire formée de volontaires qui a joué un rôle important dans la répression des manifestations.

Le Monde avec AFP et Reuters

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