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Face à l’inflation et la perte de pouvoir d’achat, les salariés demandent des hausses de salaires importantes à leurs patrons. Mais les dirigeants, également confrontés à la hausse des matières premières, craignent de ne pas pouvoir répondre à toutes ces revendications.
Les patrons sont de plus en plus inquiets concernant les négociations salariales. Selon une étude, près d’un tiers des dirigeants redoute ce moment. Face à l’inflation et la perte de pouvoir d’achat, les salariés demandent parfois des hausses de salaires importantes. Mais les dirigeants craignent de ne pas pouvoir répondre à toutes ces revendications.
Des hausses de salaires de 10%
En découvrant celles de ses salariés, Arnaud Barral, dirigeant d’une entreprise de mobilier de bureau, n’en revient pas. Ils lui demandent des hausses de salaires de 10%. « En capacité d’une entreprise à supporter des montants pareils, c’est énorme », s’alarme-t-il. « A ce stade, j’ai ces demandes devant les yeux et je cherche une réponse intelligente. Il y a les salaires, il les primes, il y a plein de choses qu’on peut faire », précise-t-il néanmoins.
Il existe beaucoup d’autres solutions mais une augmentation de 10% n’est pas possible. « Dans ces hauteurs là, je suis au regret de dire que mon entreprise n’est pas assez riche pour supporte ça », répète-t-il. Les négociations auront lieu dans le courant du mois de novembre, mais Arnaud Barral veut rester optimiste. Ses 250 salariés se sont déjà montrés solidaires de l’entreprise.
Une augmentation de tous les frais
Par ailleurs, les entreprises sont confrontées à la hausse de toutes leurs charges. Et cette situation inquiète Farzaneh Zia Fathy, dirigeante d’une société informatique. « Avec tous les problèmes d’essence, la vie quotidienne de l’entreprise devient plus difficile. Et on ne peut pas augmenter les différents frais pour mettre en danger la vie de la structure », assure-t-elle au micro d’Europe 1.
Après une première augmentation en juillet, elle augmentera à nouveau ses quatre salariés début 2023. Mais elle ne pourra pas dépasser une hausse de 4%.