La police de Trois-Rivières est pointée du doigt dans un dossier de violence conjugale. Selon notre bureau d’enquête, les quatre plaintes déposées en 11 jours en 2020 par Josée Laurendeau n’auraient pas été prises au sérieux. L’inaction des policiers aurait coûté la vie à son conjoint.
Ce n’est pas la première fois que la violence postséparation est minimisée: «Dans la tête de tout le monde, on met fin à la violence conjugale en quittant le conjoint. Ce qu’on voit en général c’est que la violence physique diminue, car j’ai moins accès à la victime, mais ça ne met pas fin à la domination. Des fois, ça va jusqu’à deux ans avant que ce soit résorbé», a expliqué la directrice générale de la maison d’hébergement La Séjournelle, Denise Tremblay.
Pour Josée Laurendeau, il est difficile de porter plainte, alors que la peur l’habite. De plus, elle a affirmé à TVA Nouvelles ne pas se sentir prise au sérieux lors de ses échanges avec la police de Trois-Rivières.
«Si tu appelles la police et la police ne fait rien, tu vas appeler qui?» s’est questionnée Mme Laurendeau.
En octobre 2020, Josée Laurendeau a frôlé la mort, quand son ex-conjoint, Claude Bergeron, s’est présenté chez elle et a ouvert le feu en atteignant mortellement son nouveau conjoint, Mario Lalonde.
Après 11 plaintes, est-ce que les policiers auraient pu intervenir pour permettre un dénouement différent? Le fils de la victime, Maxime Lalonde, réclame des changements dans l’approche des policiers. Plusieurs questions hantent encore la famille.
«Pourquoi il n’y a pas eu d’intervention avant? J’ose espérer qu’il y a de bonnes raisons du pourquoi il n’y a pas eu d’intervention avant. On aimerait vraiment les entendre (sic)» a dit Maxime Lalonde.
Le service de police de Trois-Rivières a refusé notre demande d’entrevue, car une enquête en déontologie a été déposée il y a plus d’un an. Elle est toujours en cours.